[Bâtiment Vert - RDC] Couloirs

__–– Oui papa ! »

[Depuis ]

Tel un PNJ de jeu vidéo d’infiltration, Al se glissa hors du réfectoire en faisant mine de faire attention à son environnement, alors que de toute façon il se contentait de suivre Morgan qui avait à la fois plus de discrétion, d’agilité et de perception.

Si la salle informatique permettait de développer quoi que ce soit, il tenait un concept, avec le coup du chat à intelligence humaine qui se faufile dans un bâtiment rempli de gens qui veulent le caresser ou le faire travailler. À moins qu’il vaille mieux d’abord créer le premier Steam de l’Esquisse pour se faire beaucoup d’argent, puis financer la recherche pour la sortie de l’Esquisse, et une fois sorti reproduire sur Terre tous les jeux qui auront cartonné sur le Steam esquisséen et…

Oui bon, il ne faisait vraiment pas attention.

Résumé : Al suit Morgan vers les

Admirez notre magnificence ! ♥ Messages : 308 Date d'inscription : 08/06/2013

Non loin de là où se trouvaient Crevette, Langouste et André, et plus loin de là où venaient de penser Morgan, Pearl et Al, la porte du garage s’ouvrit à nouveau. Il s’en dégagea un Hertz qui semblait avoir réussi à ne pas se couper un doigt pour qui savait qu’il venait de déblayer des bouts de verre dans un garage sombre — c’est-à-dire Crevette.

En parlant de celle-ci, le cyantifique placide sembla la fixer un court instant, peut-être — sûrement — avec l’espoir de trouver Pip à côté d’elle.

Des points de suspension semblèrent s’écrire brièvement au-dessus de sa tête et des mots sur le bout de la langue, mais il les balaya rapidement, avant de faire quelques pas en direction de la Déchetterie. Peut-être se sentait-il trop coupable d’être en retard pour se permettre un nouveau détour. Il fallait espérer que jamais il n’apprendrait que ledit Pip venait se désosser une de ses précieuses armoires pour se faire une canne, ou c'en serait peut-être fini de la placidité…

(Vous pouvez interrompre Hertz ou juste considérer qu'il fait un passage rapide avant d'entrer la Déchetterie, où je posterai directement si personne le coupe!)

Oui, je m’en souviens très bien, d’ailleurs j’en ai marre de voler partout pour lui. J’ai surtout marre d’être avec Crevette. J’irai probablement voir le chat sans lui. Mais ça, je le lui dirai plus tard. Au moins je m’éloigne déjà un peu de Crevette.

Je hoche la tête puis je me tourne vers la déchetterie… Qui est fermée, merci Lucas. Bon, il ne sait peut-être pas que je ne peux pas ouvrir une seule porte. Je me sens pathétique d’y penser…

En parlant de porte, j’en entends une qui s’ouvre, ce qui me fait tourner la tête vers elle. Un homme à l’air asiatique mais aux cheveux blancs et aux yeux bleu clair sort de la salle en question. Malgré son air placide, il fixe Crevette comme s’il s’étonnait de quelque chose chez lui. Je me demande de quoi. Mais sans rien dire, il se dirige vers la déchetterie. Je n’ai jamais vu cet homme avant, mais vu la direction qu’il prend, je pense que c’est bien Hertz. Mais au cas où, je me tourne vers Crevette et Langouste et leur demande sur mon carnet :

« Cet homme, c'est bien Hertz ? »

Résumé:

__–Papa siffle monsieur André.
__–« Euh, tu vas de l’autre côté, c’est pas par là, l’atelier. Tu viens ? »
__–Et il répond pas à sa question parce qu’il s’en fiche.

__–Ah, c’est l’autre con gris, là. Lang’ regarde le papier d’André et le prend plus comme une affirmation.
__–« Ah monsieur monsieur monsieur ! »
__–Le monsieur qui voit 1m95 de muscles lui courir dessus, ah ah ah. Puis qui lui montre une gameboy avec une antenne.
__–« Dites, j’ai trouvé ça, euh… à côté de la salle informatique. C’est quoi ? Y’a des jeux dessus ? »
__–Ah mais, je connais ça. Du coup je (c’est à dire Crevette, pour les deux du fond qui suivent pas) file la mienne, jaune, à Lang’.
__–« Y’a celle-là, aussi. Trouvée aux dortoirs. »

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Pip sort des archives. Il voit plusieurs personnes. Crevette, un homme grand au visage ahuri ... Ampoule ... Oui, c'est le bon mot pense-t-il.

Une bête vole à côté et elle tient un carnet. Une lettrelule.

Pip leur sourit puis passe immédiatement son chemin. Ils n'entrent pas dans le plan, en tout cas pour le moment.

En revanche, toujours enthousiaste d'avoir obtenu la canne, il se permet une petite remarque tandis qu'il s'éloigne dans le couloir nord :

"Le bâton rend libre, quand au sommet il sera, le bas sourira"

Résumé : Pip se dirige vers l'entrée du bâtiment bleu.

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Bien qu’il y ait près de 30 centimètres de différence entre Langouste et lui, Hertz ne sembla pas ciller. Peut-être était-ce parce qu’il avait le même à la maison en la présence d’Averroès.

« Ah, c’est vous… Des jeux ? »

Légèrement intrigué, il tendit la main vers l’une des gameboys pour s’en saisir et l’examiner de plus près.

« C’est certainement une création de Lovelace, nota-t-il d’abord, avant d’essayer de l’allumer. Curie la connaît mieux que moi, mais pour… »

C’est à ce moment là qu’il aperçut, au loin, une silhouette des plus familières… et un montant d’armoire des plus familiers. Qui tous deux n’allaient clairement pas dans la direction de Crevette, mais paraissaient au contraire voguer vers de nouvelles aventures dans l’autre bâtiment en laissant derrière eux quelque message cryptique.

Le visage d’Hertz passa — assez nettement pour une fois — de la curiosité sincère et presque enjouée à la pointe d’agacement. Il reprit sur un ton plus sec, le regard non plus posé sur le petit appareil mais pointé vers le crustacé au sabre :

« Il me semble que je vous avais demandé de le surveiller. Concernant ceci (il leva la gameboy qu’il tenait) je dois confirmer avant de vous répondre, mais je ne vous dirai rien tant que la relation n’ira pas dans les deux sens. »

C’était visiblement la façon la plus polie qu’il avait trouvée de dire “Revenez me voir quand vous serez fichus d’écouter la seule chose que je vous ai demandé”.

Sur ces mots, il partit voir ce qui restait des Archives.

Résumé:

Alors que Crevette m’ordonne de la, euh, le suivre à l’atelier, sa fille interpelle l’inconnu. J’ai du mal à m’habituer à cette histoire de fille et de père ayant échangé leur corps, même si on est dans l’Esquisse… Pour revenir à l’inconnu, ils n’ont pas répondu à ma question, mais vu les circonstances, il me semble probable qu’on ait affaire à Hertz. Quand j’y pense, il a co-écrit le document sur la théorie des Agitations, n’est-ce pas ? Ce serait bien de lui en parler au moment venu.

Lui et Langouste parlent d’une gameboy qu’elle a avec elle. Une gameboy avec une antenne. C’est vrai que je l’ai vue vainement essayer de s’en servir comme d’une lampe, hier. Crevette les rejoint dans la conversation, en montrant qu’il en a aussi une sur lui. J’en profite pour essayer de me calmer et de m’éclaircir les idées. En tout cas, Hertz a l’air curieux et presque enjoué d’examiner une de ces consoles. Il dit que c’est une création de Lovelace. Encore un nom de scientifique, donc ici Lovelace doit être un cyan. Je devrais vérifier sur mon carnet, mais ça m’étonnerait que cette personne fasse partie des cyans qui nous accompagnent. Ce qui est certain, c’est que ces machines ne sont pas de simples gameboys. Seraient-ce des outils de communication, un peu comme des talkie-walkie ? Les canettes jouent déjà ce rôle mais l’un n’exclut pas l’autre. Peut-être que ces gameboys servent à partager sa localisation et à connaître celle des autres ?

La porte d’une salle s’ouvre, un adolescent en sort. Noir, l’air à la fois bâti et svelte, il semble avoir près de quinze ans. Il utilise comme une canne ce qui ressemble à un montant d’armoire. Cela laisse présager des dégâts dans la salle, mais il n’a pas l’air de s’en soucier. Après un sourire à notre direction, il s’éloigne de nous en disant des paroles cryptiques. Il a l’air pire que Kaoren, je serais curieux d’assister à une discussion entre eux. Je tourne ma tête vers Hertz, qui regarde Crevette avec un air agacé. Il semblerait que le crustacé devait surveiller le jeune homme. Lucas a parlé d’une personne qui briserait des choses, serait-ce lui ? Je repense à Crevette qui m’aboie des ordres et me traite comme un idiot. Si c’est bien ça qui s’est passé, je trouve ça ironique.

Pour l’instant, j’ai du mal à voir que faire. Crevette n’a pas été convaincu par ma proposition de surveiller Langouste et Lucas. Peut-être que je pourrais lui dire que ça aiderait à avoir plus d’informations sur les canettes. Mais je me vois mal le lui dire devant Hertz, encore moins en ce moment. En parlant de lui, j’ai envie de lui parler des canettes ou de la théorie des Agitations, mais ce n’est clairement pas le moment et je n’ai pas envie de lui refaire la même bourde qu’à Effie et Agate. Et l’autre adolescent, je pourrais peut-être le suivre pour voir ce qu’il fait, mais j’aurais du mal à l’arrêter s’il fait une bêtise. On pourrait dire la même chose sur Langouste et Lucas, mais ils ne m’ont pas l’air du genre à briser n’importe quoi pour n’importe quelle raison qui leur vienne. Me sentant coincé pour l’instant, je préfère attendre de voir les réactions des gens autour de moi.

Résumé:

__–Papa allait partir, mais y’a monsieur Hertz qui l’appelle, et du coup il tourne la tête avec un grand soupir vers Pip :
__–« Mais qu’eeest-ce que tu me gonfles encore pu… »
__–Oh.
__–Alors papa regarde Hertz et le pointe du doigt.
__–« … Hm. Ok alors, tu sais quoi, d’accord. Ma faute, je reconnais, ma faute. Je vois l’urgence. J’vais régler ça. Par contre réponds à ma fille. Et toi André… Bordel je sais pas, moi, on verra plus tard. C’est vrai que ça manquait, les catastrophes à gérer. »
__–Alors papa fonce voir Pip et l’attrape par la main.
__–« Hep là toi, l’grand con ! J’peux savoir où t’as trouvé ce… Bah ce bout l’étagère, en fait ? »

Résumé :

__–Du coup Lang’ trépigne sur place, parce qu’elle veut savoir, quoi :
__–« Alleeeez, s’il vous plaîîîît ! En plus papa il est allé s’en occuper ! »
__–Et elle le suit parce que rien à foutre.

Résumé :

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Crevette le gênait. C'était souvent le problème. Ils ne comprenaient pas. Ce fossé d'incompréhension qui le séparait des autres étaient toujours là, qu'importe la couleur du ciel.

Malgré sa petite patte, elle le tenait fermement. Rien d'incroyable en soi. Juste une petite boule de neige écrasée sur sa grande pince de roche. Il n'écarta pas son étreinte.

Il sentait que derrière l'agressivité de ce petit être, il y avait comme une ombre familière qui le réchauffait, un peu, pas beaucoup, mais ce qu'il faut, de sa solitude habituelle.

Peut-être ne l'avait-il pas cru assez en la jugeant simple crustacé ... Il voulait donc désormais qu'elle crut assez à ses dires.

Il leva doucement sa canne et la posa sur les épaules de Crevette.

"Pour tous nous sauver, Crevette je dois monter, pour rompre le mur"

Pip indiqua ensuite d'un geste la direction qu'il voulait emprunter, avant de libérer sa main et de reprendre la route.

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Il aurait été difficile de deviner comment Hertz avait perçu le message de Crevette. Les réactions légères qui s’étaient succédées le long des rares traits de son visage qui semblaient capables de bouger s’étaient comme embrouillées pour former un assemblage qui n’était plus interprétable que comme son indifférence habituelle. Peut-être sa pointe de tension était-elle retombée quelques instants après son apparition. Peut-être, sinon, était-il confus sur s’il devait trouver Crevette respectable, relever le fait qu’elle lui donnait des ordres ou demander ce que signifiaient les termes comme “ma fille” et “Papa”.

Quoi qu’il en soit, sa voix sembla plus calme lorsque l’insistance de Langouste le sortit de son silence.

« En effet… »

Tout en surveillant du coin de l’œil l’interaction entre Crevette et le voleur d’armoire (qui l’avait assez accaparé pour suspendre sa marche vers les archives, à moins qu’il ait trop peu confiance en eux pour ne pas les surveiller), il essaya de retrouver là où il en était :

« Comme je disais… C’est probablement une création de Lovelace. Il faudrait que je prenne le temps de vérifier pour en être sûr, mais connaissant ses centres d’intérêt, il pourrait s’agir d’un appareil de communication, auquel cas… »
Où que ses pensées se soient perdues à cet instant, il parut légèrement dérangé par ce qu’il allait dire.
« Pour faire simple, sans savoir exactement avec quoi et comment il permettrait de communiquer, c’est risqué de s’en servir. Pour nous, mais aussi pour vous, par extension. (Il eut encore une légère hésitation) Si cela vous convient, est-ce que vous pourriez me les ramener plus tard ? Quand j’aurai réglé quelques détails avec vos collègues, je pourrai regarder. À moins qu’un de mes collègues ait le temps d’ici là… Watt devrait en avoir fini à la Serre. »

Il tendit sa gameboy qui ne contenait manifestement pas de jeu à Langouste, paré à reprendre sa route vers… les multiples choses qui avaient besoin de son attention.

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