Jow' de retour !

Description

Avant d'arriver . . . ici, Jowan n'était pas quelqu'un de méchant. Seulement un ado de 16 ans qui s'ennuyait et avait besoin de contester quelque chose. Et quel meilleur quelque chose peut-on trouver à contester que la société, l'autorité et autres pressions sociales ? Il fait parti de cette génération qui a un avis sur tout et qui le clame haut et fort. La société c'est de la m****e ! . . . En gros. Il faut dire que ce qu'il pensait ne se résumait pas à cela mais personne n'a jamais tenté de l'écouter, on l'a juste catégorisé, on lui a offert une jolie étiquette, et même plusieurs. Vandale, voyou, rebelle, oui oui vous voyez le genre.
Au final il trouvait cela assez drôle et c'était devenu sa passion. Contester. Détourner les règles, ça vaut toujours le frisson et on est toujours fier de son coup. D'autant plus qu'il n'était pas bête, loin de là, il ne se faisait jamais attrapé. Il se contentait de s'amuser. Sa spécialité ? Les tags. Il a toujours eut un grand intérêt pour l'art graphique, vous connaissez beaucoup de taggeurs poètes ? Et bien son registre à lui s'étend des slogans aux délires psychédéliques en passant par la poésie au sens profond et les images choc à caractère contestataire ; tout ce qui importe c'est de faire de l'effet, de faire parler les gens. Et si on arrive à poser des problèmes à certains d'entre eux, c'est encore mieux.
Il n'avait pas froid aux yeux et aimait particulièrement les défis, d'une grande motivation il ne servait à rien de tenter de le raisonner d'une quelconque façon que ce fut une fois sa décision prise. Bien entendu cela ne signifie pas pour autant qu'il fonçait tête baissée dans n'importe quoi, il réfléchissait toujours avant. C'est juste qu'il allait jusqu'au bout, coute que coute.
Une fois passé l'admiration, Jowan fut désemparé . . . Puis abattu.
Ce monde était à lui seul la totale contestation de tout ce qu'il avait prit tant de goût à critiquer et contester. Peut-être pensez vous que cela aurait dût lui apparaître comme l'aboutissement de sa raison d'être et de sa passion, le chaos total, le piétinement des moindres lois de ce monde fade et morne, pas de société, pas de contrainte définie, plus même de lois de la physique. Bon d'accord c'est bien ainsi que cela lui apparaissait très clairement, alors la véritable question serait plutôt : N'était-ce pas ce qu'il voulait ?
Point du tout ! Cet endroit lui volait tout bonnement sa raison d'être ! Et il en fut profondément affecté. Ici il n'était plus rien. Rien n'existe sans son contraire, et c'était tout son contraire qui lui avait été arraché. D'ailleurs il ne savait même pas comment il était arrivé là ! Au milieu de ce lieu qui aurait dût être son paradis. Car il avait beau chercher autour de lui au cours de sa première courte exploration, il n'y avait pas d'institution politique, pas de pression sociale (car pas de social pour faire pression), pas politicien cupide et égoïste, pas de système judiciaire défectueux, pas de dictature de l'argent, pas de guerre insensée, pas d'embrigadement, pas de média, rien de tout cela ! Uniquement la dictature de Son bon vouloir. Car en effet il avait tôt fait de rejeter la cause de son malheur sur une entité supérieure, un tel monstre de non-sens et de délire ne pouvait être issus que de l'esprit ce quelqu'un, de quelque chose. C'était elle ! Sa Rivale ! Il l'a maudite longtemps, persuadé qu'elle s'acharnait sur lui personnellement en détruisant son univers et ses convictions, les rendant totalement obsolètes . . . Sa haine a rapidement grandit envers sa Rivale et son désarrois se muât bientôt en une volonté tenace. Puisque c'est comme ça, c'est à elle qu'il allait faire la guerre ! Puisque le monde imparfait qu'il avait quitté n'avait pas lieu d'être ici, c'est elle qu'il allait provoqué ! La Dictatrice !
Suivant son raisonnement, il convint que la normalité sera le pire affront qu'il pourrait lui infliger. Et c'est ainsi qu'il se fixa pour objectif de répandre la normalité dans ce monde d'étrangeté au même titre qu'il avait vandalisé le monde réel pour protester face aux injustices et autres multiples défauts du monde moderne. La seule différence résidait dans le fait que le plaisir n'était plus le principal moteur de son action . . . C'était la haine . . .

Son objectif au long terme ? S'attaquer à ce foutu ciel et le peindre en bleu, avec les nuages et le soleil en prime !