Labyrinthe sylvestre, esprits et loups. Quoi de mieux pour une aventure? (pv: Connor)

Anonymous
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Ven 4 Jan - 18:24
Friedrich s’était perdu. Encore.
Oui, c’était très facile de se perdre dans un monde où le chemin disparaissait, réapparaissait, changeait de forme et vous emmenait là où il voulait.
Pourtant l’ex soldat avait un sens de l’orientation assez développé. Malheureusement l’Esquisse avait raison de ce don à tous les coups. Sa patience aussi d’ailleurs. On lui avait appris à être calme, raisonné afin d’élaborer des stratégies efficaces. Mais franchement, comment être patient face à tout ce qui lui arrivait ici ? Seules des personnes dépourvues de toute logique pouvaient rester zen dans ces conditions.
Et là, il était arrivé dans un dédale forestier. Mais au sens littéral. Des arbres de toutes tailles, formes et couleurs créaient des chemins, des détours, etc.
En plus tout bougeait sans qu’il puisse s’en rendre compte. Une minute d’inattention et paf ! Le chemin qu’il venait d’emprunter avait changé. Il tentait bien de rester concentré afin de ne pas se laisser surprendre. Mais au bout d’une demi-heure il avait craqué.
« Mais bordel c’est pas possible ! Cette forêt joue avec mes nerfs ! Un esprit doit la contrôler afin de me torturer j’en suis sûr ! »
En fait ce n’était pas un mais plusieurs esprits qui jouaient en ce lieu. Ils avaient une tête ronde, avec trois orifices servant d’yeux et de bouche. Entièrement verts mais de nuances différentes, ils étaient capables de bouger leur crâne en produisant un son semblable à celui d’un grelot.
Le pauvre homme ne se rendit compte de leur présence qu’au bout d’un certain temps. Il en aperçut un perché à une branche produisant ce son qui l’horripilait depuis un certain temps.
« Toi là-haut ! Qu’es-tu ? Est-ce toi qui contrôle cet endroit pour me faire tourner en bourrique ? »
L’être resta silencieux, puis tourna la tête négativement tout en produisant la douce sonorité. D’autres apparurent. Ils furent bientôt une bonne dizaine.
Friedrich essaya d’en saisir un. Malheureusement pour lui les esprits étaient immatériels. Il tomba donc à la renverse.
« Si vous n’êtes pas là pour vous moquer de moi alors vous pourriez au moins me guider s’il-vous-plaît ? C’est chez vous ici non ? »
Un coup de grelot affirmatif. Se rangeant en file indienne les… Comment les appeler ces machins ? Hum… L’endroit était sylvestre donc…
« Les sylvains ! Oui, je vais vous appeler comme ça ! Vous aimez ? »
Ils n’avaient pas l’air d’en être mécontent. Ils formèrent donc une file qu’il suivit jusqu’à arriver… Devant un loup !
L’avaient-ils piégé ?
« Hum… Encore une frêle créature perdue ici ? Vous êtes trop bons esprits ! Mais soit, je vais m’occuper de toi le temps que tu trouves la sortie.Attendons un peu, je crois que quelqu’un arrive. »
Une voix féminine… Une louve alors ? Une louve qui parlait ?!
« Je… Je me nomme Friedrich. Merci de votre hospitalité. Et vous quel est votre nom ? »
« Je m'appelle… Eh-bien pour toi ce sera Lupa entendu ? »
Anonymous
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Sam 5 Jan - 15:57
J'avais marché longtemps avant d'arriver là. J'avais vu des choses qui surpassaient mon entendement. Des choses qui n'étaient pas sensées exister. Mais mon esprit troublé arrivait quand même à leur donner le qualificatif de « beaux ». Oui, tout ça était beau pour moi. C'était tout bonnement fascinant. Je regardais les images du ciel et je ne m'aperçut pas que mes pieds foulaient le sol de ce qui ressemblait à une forêt. Évidemment, les branches me cachèrent ce ciel qui m'hypnotisais, je cherchais juste à y voir mon visage, et je baissais les yeux. Les arbres formaient une long couloir devant moi. Je ne réfléchit pas et m'y engageais. Sa densité était remarquable : j'étais obligé de suivre le chemin qui semblait tout tracé, et ne pouvait pas m'en éloigner. C'était un pu contrariant pour moi, mais j'en fit abstraction, trop heureux de me promener dans les bois qui j'aimais tant. Ma méfiance était complètement endormie, et avant que je m'en rende compte, j'étais complètement paumé.
Je voulu retourner sur mes pas, mais le rideau de troncs et de branches qui s'étaient formé derrière moi ne me laissait pas passer semblait-il. Je fronçais les sourcils. J'étais manifestement tombé dans un piège de ce monde. Les arbres autour de moi ne bougeaient pas en apparence, mais dès que j'avais le dos tourné un nouveau couloir se formait et la route que j'avais prise précédemment m'était fermée. Je tirais une cigarette de ma poche et la portais nerveusement à ma bouche. Je sortit mon briquet et l'allumait. J'inspirais longuement et expirais une fumée bleue. J'en était venu à la conclusion que c'était la couleur de ma peur. Je grognais et m'enfonçais plus profondément dans... ce labyrinthe. Maudit labyrinthe d'ailleurs.
J'entendis un craquement semblable au son d'une clochette. Je me retournais, sur mes gardes. A hauteur de mon visage, assis sur une branche tranquillement, se trouvait une petit être blanc. Sa tête était un peu grosse par rapport à son corps et était percée par trois trous. Sûrement sa bouche, ou son nez, et ses deux yeux. La seule impression qui me vint était que ce truc pas plus grand que ma main était adorable. J'eus un grand sourire et approchais mon visage.
-Bonjour petit !
Il me répondit en tournant sa tête, produisant le bruit étrange. Je tendis une main pour le toucher, mais mes doigts passèrent au travers de son corps. Oh, c'était donc un fantôme. Enfin, un esprit plutôt. Bah, ça restait une sorte d'animal.
-Dis moi, tu pourrais me faire sortir d'ici ? Ou alors me conduire vers quelqu'un comme moi ?
Ben oui après tout, je n'étais peut être pas le seul perdu ici.
L'esprit disparut un court instant puis réapparut. Il se leva maladroitement, ce qui m'arracha un nouveau sourire, et sauta de sa branche. Il me regarda, enfin je crois, fit tourner sa tête, et se mit en route. Je le suivit de bon cœur. A mesure que nous marchions, d'autres sortir des arbres et se joignirent à nous. Ils étaient tous différents, certains maigres avec de grosses tête, d'autre l'inverse. C'était amusant de les voir courir à côté de moi. L'un d'eux monta sur mon épaule et s'y assit. Leur tête tournaient presque à l'unisson. Je soufflais. La fumée était devenue blanche.
Après un petit moment, j’aperçus, non sans surprise un loup en compagnie d'une...fille. Ouh, je n'aimais pas beaucoup les enfants, ils posaient toujours des questions gênantes et pertinentes. Je repris mon masque froid, bien que la vue du loup avait attisé ma curiosité. Il était de plus très beau. Sa fourrure était blanche et ses yeux d'un vert profond. Il était très imposant et m'arrivait presque au visage.
J'arrivais juste au moment où elle se présentait. Oui, elle, car il semblait que c'était une femelle.
Je m'approchais en silence, le petit esprit toujours sur mon épaule. Je ne devais pas me méfier, s'il m'avait mené ici c'était pour m'aider non ?
-Vous allez nous faire sortir d'ici ? Demandai-je.

Spoiler:


Dernière édition par Connor A. Dreamer le Sam 5 Jan - 16:36, édité 1 fois
Anonymous
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Sam 5 Jan - 16:32
« Vous aider à sortir ? Tss ! Pourquoi sortirai-je de ma demeure afin de vous aider ? Non, je veux bien vous aider à survivre en ces bois, mais pas plus. Et sachez aussi que je ne sacrifierai pas ma vie pour vous. Les faibles meurent c’est dans l’ordre naturel des choses. »
Les sylvains semblaient d’accord. Eux, esprits de la nature en connaissaient mieux que quiconque ses lois. Il n’y avait donc pas à discuter.
Le spectacle semblait les fasciner. Ce ne devait pas être dans leurs habitudes de recevoir de la visite. Ils avaient beau ne pas vous perdre ici, la présence de deux humains devait les occuper. Mieux valait donc se méfier d’eux. Des fois qu’ils voudraient se distraire un peu trop…
Friedrich se tourna vers l’homme qui venait d’arriver.
Il avait des cheveux rouges et… Avait une cigarette à la main. Mauvais : la nature n’aimait sûrement pas ce genre d’objet des hommes.
« Bonjour, je m’appelle Friedrich. En réalité je ne suis pas une petite-fille mais un homme qui s’est pris une tempête et en subit les désagréments. Pourriez-vous éteindre votre cigarette et la remettre dans votre poche s’il-vous-plaît ? Les esprits de la nature n’ont pas l’aire de l’apprécier… »
En effet, les sylvains formaient un cercle autour de l’inconnu semblant désirer appuyer les propos du soldat. Lupa elle-même retroussait les babines et ne semblait pas apprécier.
« L’enfant à raison humain. Le tabac ne nuit pas seulement à ta santé : il nuit à celle de ce lieu. Si tu ne veux pas que je te dévore je te conseille de la reposer bien gentiment. Attention il n’y aura pas d’autres avertissements. »
Friedrich s’en voulut tout à coup. C’était à cause de lui si l’homme devait s’exécuter. Si seulement il s’était tu… Mais ce corps semblait ne pas apprécier le tabac. L’ancien l’appréciait lui ! Encore une chose qu’il avait perdu… Et il y en avait sûrement bien d’autres…
« Je suis vraiment désolé, mais je vous conseille de faire ce qu’elle dit. Elle a l’air d’être capable de mettre en œuvre ses menaces. Et malheureusement je ne vous serai pas d’une grande aide dans mon état actuel… Je vous en prie soyez raisonnable. »
Un silence de mort planait au-dessus du labyrinthe de verdure. Qu’adviendrait-il de l’homme ?
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Sam 5 Jan - 17:54
Je les avais écoutés en silence. Je posais un regard indifférent sur la fillette, légèrement agacé tout de même. Pas besoin de faire tout ça juste pour une clope. Suffisait juste de me dire de pas fumer. Je ne crus pas vraiment à son histoire de tempête, et d'ailleurs je ne savais pas ce que c'était, mais sur ce monde je pouvais manifestement m'attendre à tout. Alors pourquoi pas.
J'enlevais la cigarette de ma bouche à regret. Adieu, doux calmant. Je failli l'écraser par terre, mais ne le fit pas. C'était une mauvaise idée, vu leur tête à tous. Vraiment, c'était une réaction que je trouvais disproportionnée. Je plantais mes yeux dans ceux de Lupa et l'écrasait entre mes doigts d'un geste sec. Ça brûlait un peu mais j'avais pris l'habitude de le faire depuis bien longtemps. Crépitement, fumée rouge. Je rangeais c qui restait dans ma poche, calmement. Ce n'était pas eux qui me feraient peur, mais je ne voudrais pas me faire dévorer par un loup...
L'esprit sur mon épaule fit cliqueter sa tête et j'eus un léger sourire. Les autres s'éloignèrent un peu de moi en faisant de même. Ils étaient contents maintenant.
Je m'adressais à Lupa.
-Vous ne croyez pas que si je reste ici j'en allumerais d'autres ? Car je le ferais. Alors dans votre intérêt, vous devriez peut être nous aider à sortir d'ici ? Enfin, je dis « nous », mais je ne sais pas si Friedrich veut également s'en aller... ?
De peur qu'elle ne me mange tout de suite, je continuais rapidement.
-Ne me montrez pas vos crocs de cette manière, j'adore les loups, mais je n'hésiterais pas à vous emmener dans la tombe. Après tout, n'avez vous pas dit que les faibles mourraient et que c'était dans l'ordre naturel des choses ?
Je me surprenait moi même. Me voilà en train de provoquer une louve qui pouvait me trancher la tête d'un coup de patte en compagnie d'esprits et d'une petite fille qui disait être un homme. Hé bien, on était pas rendus au bout. Les esprits d'ailleurs ne bougeaient plus et étaient tournés vers moi. Soit ils avaient peur pour mon avenir incertain, soit ils attendaient de voir le spectacle d'un homme dévorer par un loup. J'attendais aussi tiens. Et toute manière, je n'avais rien d'autre à faire vu que j'étais coincé ici.

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Anonymous
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Sam 5 Jan - 18:29
La louve s’amusait du spectacle… Quel petit être distrayant ! Dommage qu’il n’en passe pas plus souvent par ici !
« Si je désirais te manger je l’aurai fait depuis longtemps ! Et la petite tu y as pensé ? Elle aussi elle est à ma merci. Tu es bien un homme… Egoïste ! Tu ne penses pas aux conséquences de tes actes, voilà ce qui fait de toi une créature frêle. Si tu avais l’esprit de meute tu serais bien plus fort ! »
Non mais… Une petite ?! Les hommes égoïstes ?! Pour qui elle se prenait celle-là ?!
« Hé Lupa je te signale que je suis un homme à l’origine ! Ne me traite plus jamais de fillette ou bien ton arrière-train en souffrira amèrement ! Je pense qu’une cigarette le ferait bien souffrir tiens… »
Friedrich attendit, sentant le coup venir. Mais la louve resta calme. Décidemment elle devait vraiment être en manque de compagnie pour ne pas les dévorer.
Mais il était avant tout un soldat ! Il n’allait pas laisser son honneur être dégradé par un sale cabot ça non !
Les sylvains restaient impassibles. Ou peut-être leurs expressions étaient-elles indéchiffrables pour les humains. En tout cas cela les fascinait. Oui, vraiment ils ne regrettaient pas la visite des humains. Peut-être avaient-ils de sales manières mais au moins ils leur offraient un spectacle intéressant.
« Bien, vu que l’on ne désire pas de mon aide je vais me retirer. Néanmoins vous êtes là seulement selon ma bonne volonté. Ne l’oubliez pas… Et si vous regrettez de ne pas m’avoir à vos côtés… Peut-être pourriez-vous hurler mon nom tout en implorant mon pardon… Qui sait ?... »
Elle s’en-alla de la démarche agile d’une bête intelligente.
Les sylvains étaient bizarres tout-à-coup… Ils préparaient quelque-chose ?
Trop tard pour vous en rendre compte. Grâce à leur lien avec la forêt les esprits s’étaient mis en cercle autour des deux compagnons et… Avaient ouvert un trou en-dessous d’eux.
La chute fut brutale, mais ils atterrirent sains et saufs dans une nouvelle partie de la forêt.

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Folie d'Esquisse
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Folie d'Esquisse
Sam 5 Jan - 18:50


Bienvenue dans le labyrinthe. Avez-vous apprécié votre petite promenade en forêt ? Elle l'espère bien, car c'est le moment de passer aux choses sérieuses.

Vous atterrissez dans un labyrinthe tout ce qu'il y a de plus classique. Pour l'Esquisse. En effet, les murs sont constitués de bacon jaune fluo s'élevant à plus de trois mètres de hauteur, et le sol est en éponge ardoise. Les obstacles - qui sont en fait des macarons gigantesques qui roulent - sont nombreux, et priez pour ne pas avoir à attirer l'attention des pères noël qui volent en cercle non loin de vous, car leurs fourchettes sont aiguisées et ils semblent affamés...

Ne tentez surtout pas de manger ce qu'il y a autour de vous, même si la faim vous agresse subitement, car vous pourriez ressentir quelques effets secondaires... si vous êtes encore vivants après les avoir avalés.

Le chemin sera long, car trouverez-vous seulement une quelconque sortie ? Personne ne pourra ni vous le dire, ni vous entendre crier, car vous êtes seuls au monde désormais...




Précision : il ne sera possible de ne faire intervenir aucun PNJ dans cette partie-là, et vous ne pourrez compter sur aucune aide de la part des pères noël, des macarons ou de tout autre objet que vous pourrez croiser. Je compte donc sur vous pour utiliser d'autres solutions. :')
J'insiste aussi sur le fait que ceux qui sont intervenus au début ne peuvent plus revenir, car Elle a désormais pris le plein-pouvoir..

Bonne chance !




(Merci à Ara' pour la super signature ♥)
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Ven 18 Jan - 16:45
Nous tombâmes subitement à cause des esprits et nos corps s'écrasèrent dans un endroit tout autre que celui où je m'étais perdu. D'ailleurs, je l'associait tout de suite à une assiette géante et bizarrement agencée. Autour de nous se dressaient du bacon jaune, pas vraiment appétissant. J'étais tombé assez rudement il fallait le dire et le choc m'avait sonné un peu. Je posais mes doigts sur le sol, prit appui sur eux et me hissait sur mes jambes. Je relevais la tête, repoussais une mèche rouge de devant mes yeux et fronçais les sourcils. Je n'avais manifestement pas perdu Friedrich car elle, ou il, se trouvait à mes côtés.
J'entendis une sorte de roulement au loin mais n'y fit pas attention car une ombre passa au dessus de nos têtes. Je levais les yeux et aperçut un bout de cape rouge et blanche dans le ciel. La stupeur me fit défroncer les sourcils et je fixais le gros homme qui s'éloignait en volant, ne semblant pas nous voir vus. C'était... un père noël. Je le cherchais du regard un instant, m'attardant là où je l'avais vu, mais il ne réapparut pas. En revanche, le roulement se fit plus puissant. Je m'éloignait de là où nous étions tombés pour m'approcher d'un morceau de bacon qui tournait à droite. Nous devions d'ailleurs être dans une sorte de labyrinthe de bacon...
Un gigantesque macaron bleu roulait dans ma direction. J'eus juste le temps de me reculer, surtout mon visage à vrai dire. Le macaron passa et continua son chemin dans un bruit effroyable. Il n'avait pas l'ai particulièrement mauvais et ma gourmandise revenait à la charge. Hélas, quelque chose me soufflait de ne pas y toucher et de toute manière, vu la vitesse à laquelle il roule, je n'aurais pas pu. Je retournais vers Friedrich et m'allumait une cigarette.
-Désolé, mais ça me détend et là je crois que j'en ai sérieusement besoin. Nous devrions chercher un moyen de sortir d'ici...
J'aperçus au loin dans le ciel un second père noël. Celui ci était armé d'une grande fourchette et soit c'était pour manger les macarons, soit c'était pour nous manger. Je ne voulais pas le savoir.

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Anonymous
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Ven 18 Jan - 17:21
Quel lieu effroyable ! Ça n’était sûrement pas naturel, donc ça ne devait pas faire partie de la forêt… Quelque-chose ou quelqu’un avait dû passer s’amuser à chambouler le labyrinthe… Il était toujours labyrinthique, mais pas de la même manière qu’auparavant…
Il aurait été stupide de demander de l’aide à Lupa qui ne devait pas être un élément de ce plan-ci… Ils étaient donc seuls.
L’ex-soldat intima le silence à l’homme, il n’était pas question que les bonshommes les repèrent si ils étaient animés de mauvaises intentions. Ce qui était sûrement le cas vu le niveau de folie ambiant de l’Esquisse. Prudence est mère de vertu comme on dit et ce n’était pas notre ami qui en était dépourvu.
La cigarette avait beau le gêner, aussi bien pour sa santé que pour leur discrétion, il savait aussi que cela pouvait être un anti-stress pour certaines personnes. Il le laissa donc se bousiller la vie en paix, car il n’y avait certainement pas besoin d’avoir une chiffe-molle à ses côtés dans cette bataille s’annonçant. Car oui, tout laisser présager que leur présence n’allait pas être sans conséquences…
« Bon, écoute je te propose de raser les murs en bacon afin de ne pas nous faire repérer. Les pères-noël ont beau être sympas dans notre monde, je doute que ceux-ci soient très amicaux… Il n’y-a qu’à regarder leurs longues quenottes pointues pour s’en rendre compte. Au moindre signe de réaction de leur part, on court comme des dingues dans tous les sens histoire de les faire tourner en bourrique. Mais on ne se sépare surtout pas ! Tu n’as peut-être jamais fait la guerre mais moi si, et je peux te dire que l’ennemi est bien content de t’attaquer en bandes un-par-un… Donc mieux vaut rester groupés ! »
Tout ce discours n’avait été qu’un murmure à-peine audible, sans trop remuer les lèvres mais il semblait avoir entendu. Alors action !
Le sol était très dur à pratiquer et les ralentissait. Mais tant-mieux cela n’en serait que plus profitable au plan et empêcherait le coéquipier de courir par mégarde… Enfin s’ils se faisaient repérer ils seraient très mal mais bon, pas le choix de toute-façon.
Observant les pères-noël de plus près, il put remarquer qu’ils… Chassaient ?!
Le labyrinthe était une sorte de réserve naturelle pour macarons, et les sinistres individus des braconniers prêts à tout pour les dévorer. C'était horrible, même ici il y avait donc des monstres pareils ?!
Néanmoins ils ne pouvaient pas les aider… N’est-ce-pas ?!
« Dis, on aide les macarons ou bien on continue de s’esquiver ? »
Anonymous
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Dim 3 Fév - 20:20
J'avais suivit la fillette en silence, sans lâcher ma cigarette. Honnêtement, je me fichais bien que la fumée puisse nous faire repérer. Il n'y avait pas besoin de ça pour qu'on nous voie à mon avis. La présence seule d'êtres humains suffisait. J'étais concentré sur l'endroit où je posais mes pieds et sur le bruit qu'ils produisaient. Je n'avais qu'une envie : retourner dans la forêt ou du moins en dehors du labyrinthe. Je n'avais rien contre Friedrich, mais dans un moment comme celui là j'aurais préféré me faufiler entre les murs de bacon seul, pour plus de discrétion. Quoique, je ne fus pas sûr que cela change grand chose. Enfin, vu que nous étions deux, autant faire comme il ou elle l'avait dit et ne pas nous séparer pour sortir d'ici vivants. Et en un seul morceau espérons le, je ne voulais pas perdre un membre de cette manière.
Il me vint à l'esprit que je ne lui avait pas dit mon prénom. Mais il ne me l'avait pas demandé. Ce ne devait donc pas être une priorité pour lui et j'oubliais vite le sujet.
Mon compagnon, au masculin oui car vu comment il parlait je commençais à vraiment croire son histoire, me demanda quelque chose. Je m'arrêtais et regardais en l'air. Les pères noëls s'étaient rassemblés, ils étaient une dizaine, et tournaient dans le ciel au dessus d'un point. Il me faisait penser à une nuée de vautours, prêts à dépecer les chairs avec leurs fourchettes. Ils ne me disaient rien qui vaille et, même si j'avais pitié des macarons, je ne me frotterais pas à eux.
Je me tournais vers Friedrich.
-Il serait peut être mieux de chercher la sortie pendant qu'ils sont occupés là... De toute façon je doute que les macarons soient dotés d'une conscience, je présume que ça ne sert à rien de les sauver.
Je lâchais ma cigarette et l'écrasais. C'est là qu'un léger problème survint. Comme à son habitude, elle fit une légère explosion. Enfin, légère n'est pas vraiment le mot, là. Parce que, allez savoir pourquoi, peut être un mauvais tour de ce monde, le bruit était amplifié. Suffisamment amplifié pour qu'il soit audible d'assez loin et donc des pères noëls.
Ceux ci ne mirent pas longtemps à réagir et à se détourner des pauvres macarons. Ils se tournèrent vers nous. Ils paraissaient avoir entendu le bruit, mais pas nous avoir vus. Peut être avions nous une chance. Je levais des yeux effarés vers Friedrich.
-Merde, désolé. Je te propose de m'engueuler plus tard et de courir. Nos ennemis avançaient doucement vers nous en volant, tournant leurs têtes dans tout les sens, les fourchettes brandies. Maintenant.


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Anonymous
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Sam 9 Fév - 17:24
Wow ! La médaille du plus grand boulet décernée à… À l’homme aux cheveux rouges et la cigarette ! Bravo, magnifique action, personne n’aurait fait mieux en effet.
Il avait néanmoins raison, il fallait que Friedrich se retienne de l’étriper s’il voulait avoir une chance de leur échapper. Les bonhommes rouges n’avaient pas l’air des plus amicaux et semblaient trouver que les humains étaient un bien meilleur divertissement que leurs proies habituelles.
Ou sinon une tentative de négociations pouvait s’avérer judicieuse non ?
« Stop ! Dites les pères-noël, vous ne voulez pas vous occuper de vos macarons ? Parce que nous on ne veut surtout pas vous gêner hein, si vous nous laissez partir on ne vous causera pas d’ennuis. »
Ils éclatèrent de rire. Soit ils trouvaient que les deux individus ne pourraient pas être de gros problèmes, soit ils ne comprenaient pas la langue employée par Friedrich. Ce qui semblait très probable vu qu’ils ne répondirent que par un sourire vicieux, avant de continuer à planer dans leur direction.
« Repli stratégique ! »
L’ex soldat le prit par la main et se mit à courir. La stratégie risquait néanmoins de finir par leur décès imminent s’ils ne trouvaient pas autre-chose à faire. Et le plus vite possible pourquoi pas…
Heureusement, l’esprit habitué aux stratégies militaires de Friedrich lui donna une idée. Le sol était en éponge, les éponges sont remplies d’eau… Donc il fallait la faire sortir !
« Fais comme-moi camarade et ne pose pas de questions si tu veux en sortir vivant ! »
Sautant, sautant sur l’ardoise-éponge, un liquide rosâtre ne mit pas longtemps à s’en échapper. En fait la réaction fut même très rapide, et inonda tout le labyrinthe. Les macarons, au contact de la solution se dissolurent pour former de petits îlots de différentes saveurs et tailles, en fonction de leur apparence d’antan et du nombre d’entre eux s’étant mélangés au cours de la réaction.
La bacon perdit son rôle de mur et prit celui de corail. Nul doute que la vie commençait à apparaître dans ce nouvel habitat, mais peut-être ne le verraient-ils jamais. Car n’oublions pas que les chasseurs volaient et n’avaient pas connu le même sort que le reste. En fait ils étaient plus en colère qu’autre-chose, car ils ne pourraient plus s’amuser avec les pâtisseries roulantes.
« Je vous l’avais bien dit que vous regretteriez de ne pas nous laisser aller en paix ! »
Il ne fallait pas perdre de temps en paroles, et trouver un moyen d’échapper à ces êtres infâmes. Une île plus grande que les autres attira l’attention de Friedrich. Il nagea dans sa direction, espérant que l’homme le suivrait. Il faudrait qu’il lui demande son prénom un jour, cela devenait lassant de ne pas pouvoir donner un nom à son compagnon d’infortune.
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