Marie-Suzanne de Licornia - Textes des interforums

Le principe de ces posts:

Enonce:

Contrainte:

Rappels importants:

Partie 1

Marie-Suzanne était en train de se parer devant son miroir. (La scène classique de la fille qui se regarde dans le miroir.) Depuis son arrivée dans l’Esquisse, elle avait connu beaucoup de changements dans sa vie, et il y en avait plusieurs auxquels elle n’était pas habituée. Parmi ceux-là, il y avait sa coiffure à la suite de son réveil. (Là je sens venir plusieurs paragraphes sur les cheveux de Marie-Suzanne, vous pouvez les sauter.)

A Licornia, ses cheveux aux quatre couleurs étaient toujours beaux à regarder dans la glace. La princesse avait juste à choisir sa coiffure pour encore plus les mettre en avant, ou au contraire assez discrète pour se cacher des soldats d’Arkatas, même si le sort d’invisibilité lui était souvent suffisant. (Oui, c’est comme ça qu’elle est arrivée à se cacher des soldats d’Arkatas avant de rencontrer les résistants, malgré ses cheveux se voyant à des kilomètres à la ronde.)

Mais depuis son arrivée dans l’Esquisse, ses cheveux étaient toujours emmêlés, démêlés, en bataille. Elle ne comprenait pas comment ses cheveux pouvaient ressembler à un buisson après une nuit de sommeil. Par-dessus le marché, elle n’arrivait pas à utiliser de la magie. Elle pouvait juste faire luire sa corne, et encore, sa lueur était bien plus faible qu’elle ne l’était avant. Pourquoi devait-elle subir ces changements ? Que lui avait fait le complice d’Arkatas pour qu’elle en arrive là ? (Ah oui, ça… Elle pense que c’est un cyantifique complice d’Arkatas qui l’a fait entrer de force dans l’Esquisse.) En conséquence, elle ne pouvait pas démêler ses cheveux par simple magie.

Après avoir tant bien que mal démêlé ses cheveux colorés, elle nettoyait sa corne. Puis elle alla chercher des tenues à essayer durant la matinée. Elle se le permettait car il s’agissait d’une journée de liberté. Si elle avait quelque chose à faire, alors elle aurait préparé une tenue en avance. Mais puisqu’elle n’avait rien à faire en cette journée, elle préférait choisir ses vêtements et sa coiffure durant la matinée, au gré de ses envies et de son reflet dans la glace. (J’ai du mal à croire que les lecteurs aient besoin de le savoir. D’ailleurs, on n’a pas besoin de meubler autant, si ?)

D’un coup, elle entendit quelqu’un toquer à la porte, alors qu’elle avait à peine fini de préparer une tenue à essayer.

« Qui vient à ma porte ? »

Personne ne répondit. La licornienne soupira avant de se diriger vers la porte malgré le fait qu’elle était dans sa tenue du coucher. (Tu ne pouvais pas simplement dire « pyjama » ?) Elle espérait qu’il ne s’agissait pas d’un des Sorteurs. Il serait mal venu de sa part d’accueillir un de ses collègues, voire supérieurs, dans ses vêtements pour dormir. (En réalité la plupart se fichent des tenues de chacun. Et même si ce n’était pas le cas, ce n’est pas forcément professionnel de sa part de venir avec bijoux, froufrous et compagnie. Mais à sa décharge, elle ne s’en rend pas du tout compte.) Mais quand elle ouvrit la porte, personne n’était à sa vue. Elle baissa la tête pour vérifier si le visiteur n’était pas simplement trop petit pour pouvoir être vu à sa hauteur (Bien vu, on ne sait jamais dans l’Esquisse.), mais elle aperçut juste une enveloppe à ses pieds. Elle la prit, l’ouvrit et en sortit une lettre dont elle lut la belle écriture.

« Votre Altesse,
Je connais une manière d’obtenir un présent des plus intéressants et éblouissants. A mon avis, la princesse de Licornia serait des plus dignes de l’obtenir. Par conséquent, je souhaite vous faire part de comment en faire l’acquisition.
D’abord, vous devez vous mettre sur votre trente-et-un pour vous rendre aux Monts Vêtus. Quand vous rencontrerez l’Objet mi-figue mi-raisin, il vaudrait mieux prendre des gants. Puis, il vous faudra le mettre dans votre poche et lui trouver chaussure à son pied. Après lui avoir fait tout cela, il vous mènera vers ce que vous chercherez.
Vous pouvez ou non chercher à obtenir ce présent. Si vous le faites, j’espère que ce que vous obtiendrez ainsi aura de la valeur à vos yeux.
Je vous prie d'agréer, Mademoiselle, l'expression de mes sentiments dévoués. »

Partie 2

Plus elle lisait cette lettre, plus ce que son interlocuteur anonyme lui proposait l’attrayait. Aussi, elle appréciait le fait qu’il s’adressait à elle en tant que princesse de Licornia, ce qui était rare dans l’Esquisse. Elle pensa que, puisqu’il la considérait comme une princesse, ce qu’il lui promettait devait avoir beaucoup de valeur. (Elle ne se méfie pas, là ? C’est une lettre anonyme qui ne lui dit pas ce qu’elle obtiendrait si elle suivait ses instructions. Elle pourrait venir d’une personne mal intentionnée.) Elle rentra dans sa maisonnette pour se préparer une tenue, ayant une meilleure idée de quoi mettre.

Elle enfilait une robe dorée, dont la jupe était assez courte pour lui permettre de courir. Elle portait aussi une belle veste rosée avec des poches. Elle n’avait pas de gant mais elle irait aux Monts Vêtus, donc elle en trouverait sur place. Peut-être qu’elle pourrait les emporter. Elle mit à ses pieds des ballerines assorties, qui étaient elles aussi pratiques pour l’aventure tout en étant sophistiquées. (Alors là, bonjour les crampes !) Pour son maquillage, elle mettait un rouge à lèvres rose et légèrement brillant. Quant à sa coiffure, il s’agissait d’un chignon, montrant avec élégance les quatre couleurs de ses cheveux.

A peine elle ouvrit la porte de sa maisonnée qu’elle vit devant elle un Objet surprenant. (Eh ben, même dans l’Esquisse, je ne m’attendrais pas à un truc pareil.) Il ressemblait à un 3 et un 1 blancs collés l’un à l’autre. Leur forme était assez physique pour que Marie-Suzanne puisse concevoir qu’il était réel. Cette étrange créature faisait des bruits de cheval. Après qu’elle l’eut salué, l’Objet se pencha devant elle, ce qui permettait à la princesse de monter sur lui. Par la suite, il la mena vers les Monts Vêtus sans trop d’accroches. Arrivée à sa destination, elle descendit de sa monture puis chercha des gants. Elle en trouva deux assez semblables et les enfila.

« Madame ?

Intriguée par cette petite voix, elle regarda autour d’elle et de haut en bas, jusqu’à ce qu’elle aperçût un autre Objet, atteignant à peine la hauteur de ses chevilles. (Décidément…) Il s’agissait d’une figue et d’une grappe de raisin dont leur pédoncule ne faisait qu’un. D’ailleurs, cet Objet se tenait debout avec le pédoncule sur le sol. Pensant qu’il s’agissait de l’Objet évoqué dans la lettre, elle fut soulagée de ne pas l’avoir écrasé. Elle comprenait aussi mieux pourquoi elle devait le mettre dans sa poche.

- Que votre corne luise de mille feux !

- Pardon ?

- J’ai reçu une lettre à votre sujet. Vous cherchez une chaussure ?

- Oui, madame. Mon pied est tout nu, et marcher comme ça n’est pas confortable. Je suis venu le chercher ici, et je me suis perdu.

- Je suis désolée pour vous, et je veux bien vous aider. Vous voulez entrer dans la poche de ma veste ?

- Oui ! Je serai en sécurité ! Merci, madame !

Elle prit de sa main le « fruit » et le mit dans la poche de sa veste.

- Ah ! Je me sens confortable, là-dedans ! »

Puis elle chercha à tâtons une chaussure assez petite pour que l’Objet puisse le mettre à son pédoncule, ce qui n’était pas une mince affaire. Au bout d’un moment, elle ne le trouvait pas. N’importe qui de moins optimiste et persévérant qu’elle aurait laissé tomber, mais elle restait déterminée à le trouver. Cette persévérance finit par porter ses fruits, et elle trouva une botte que l’Objet pouvait enfiler.

« Merci pour votre aide, madame. J’ai un cadeau pour vous, je vais vous y guider. »

Enthousiaste à l’idée d’obtenir sa récompense, elle suivit la guidance de son compagnon. A un moment, elle lui fit lire la lettre.

« Tout à l’heure, j’ai reçu cette lettre anonyme. Savez-vous qui l’a écrite ?

- Oui, c’est un ami à moi qui l’a envoyé. Mais il préfère garder son identité secrète. »

Dommage, elle aurait aimé connaître le destinateur de cette lettre.

Quand elle arriva à sa destination, ce qu’elle vit la surprit.

« Est-ce bien ce que vous voulez me donner ?

- Oui. Il vous tiendra bien compagnie durant vos prochains voyages.

Une voix semblant venir de l’objet la fit sursauter :

- Bonjour. Je suis le Cube. »