Le Petit Dessinateur - Edition spéciale

Eelis
Qu'est-ce qui est jaune et qui traverse les murs ?
Personnages : Al, Sydonia, Even, Dylan et Al'
Messages : 3154
Date d'inscription : 10/06/2012
Eelis
Jeu 12 Nov - 22:49
Je n'avais rien à faire de ma soirée et j'ai eu une idée débile...


Ce qu’il faut retenir du point-presse de Jean Sairien sur la situation sanitaire dans l’Esquisse


 
Quelques jours après l’entrée en vigueur d’un nouveau confinement de l’Esquisse, le maire de la Ville, Jean Sairien, a tenu, la nuit dernière, sur la grand-place, un point-presse sur la situation épidémiologique dans la cité et ses alentours.

Le chef du Gouvernement Esquisséen National Improvisé mais Efficace, élu récemment par une assemblée conjointe de commerçants du Marché, de Cyantifiques, de Rats de Bibliothèque et de Dessinateurs désignés volontaires par leurs pairs, s’exprimait quelques heures après sa désormais rituelle douche du soir. « L’impact sanitaire de l’épidémie reste très lourd », a-t-il déclaré en guise de préambule, soulignant que l’Esquisse affronte une deuxième vague « extrêmement forte ».

« Tout l’enjeu est de faire face [à cette épidémie] avec une seule exigence : pouvoir soigner toutes celles et ceux qui en ont besoin et éviter à tout prix le drame d’une prise en charge dégradée. »

Ainsi, selon Jean Sairien, qui s’appuie sur les chiffres donnés par les ivrognes de l’Hôtel et sur une théorie cyantifique « incompréhensible, mais certainement vraie », l’Esquisse enregistrait ces derniers jours « un nouveau cas toutes les trois minutes ». En outre, a-t-il souligné : « 60 % des victimes venaient d’arriver dans l’Esquisse. »

Le premier bilan du confinement « incohérent »



« Vous le savez, nous n’avons pas souhaité reproduire le confinement précédent, qui s’était traduit par une mise à l’arrêt brutale de la vie économique et sociale », a expliqué M. Sairien.

Sur le plan économique, les dernières données de l’Association des Vendeurs Alimentaires qui Réussissent montrent que l’activité pourrait baisser de « 12 ». « C’est un choc important, mais c’est trois fois moins que la dernière fois. Enfin, probablement. »

Par ailleurs, sur le front sanitaire, « nous constatons que l’évolution du nombre de nouvelles contaminations s’est ralentie depuis quelques temps », a fait valoir Jean Sairien.

« Les effets que nous pouvons mesurer sont, à ce jour, incohérents avec ce que nous recherchions, ce qui est plutôt bon signe, je pense » a estimé le maire en se grattant la tête.

Mais, a-t-il tempéré, si cette évolution doit être interprétée « de manière positive », il convient de rester prudent. « Il y a un décalage entre le moment où les contaminations sont faites et le moment où les patients présentent des formes graves […], nous ne sommes pas encore dans une phase de relâchement », a ainsi prévenu le conseiller municipal délégué à la santé, Pasteur.

Un allègement possible « bientôt »


 
Ainsi, a expliqué M. Sairien, « nous avons donc décidé, ce matin, enfin ce soir, je crois, de maintenir inchangées, au moins pour les quinze prochains jours, les règles du confinement ».
« Je sais quelles sont les angoisses des commerçants qui n’aspirent qu’à pouvoir travailler et qui sont très inquiets. Cette décision […], elle est lourde et difficile », a-t-il souligné.

Si, la semaine prochaine, la tendance à la baisse des contaminations ne se confirme pas, et que le nombre de patients atteints continue d’augmenter, « alors nous serions amenés à prendre des mesures supplémentaires, afin d’arrêter la vague ».

A l’inverse, si l’amélioration de la situation sanitaire se confirme, « de premiers allègements pourraient intervenir au bout d’un moment, enfin bientôt quoi ». Mais, ces derniers, seraient strictement limités aux commerces fermés à partir du confinement. En d’autres termes, la Bibliothèque, le Labyrinthe et le Sanctuaire Terrestre, « où les risques de contamination sont par nature plus élevés », garderaient portes closes et une attestation serait toujours nécessaire pour les déplacements, a détaillé M. Sairien.

« Notre objectif est de pouvoir permettre un nouvel allègement au moment de la prochaine maturation des Vers à soie afin que les Dessinateurs puissent se fournir en vêtements neufs aux Monts-Vêtus, mais les fêtes du Nouvel Habit ne pourront pas se tenir de la même manière que d’habitude. »

À la question « peut-on réserver un billet de calèche dès maintenant ? », le premier ministre a estimé qu’il était trop tôt pour se prononcer sur ce point. Il a promis d’y apporter une réponse « le plus rapidement possible ».

Prise en charge de certains frais dans le cadre des évacuations sanitaires



A ce jour, 120 évacuations sanitaires ont déjà été réalisées des lieux les plus en tension, comme les quartiers intellectuels de la Ville ou l’Univerre, vers d’autres territoires comme le désert de craie, assez grand pour accueillir des hôpitaux improvisés à l’air libre.

« C’est une logistique lourde », a rappelé Pasteur, pour les malades « qui se retrouvent donc éloignés de leurs proches. C’est pourquoi nous avons décidé d’équiper tous les patients en gants de boxe et en armes blanches, afin qu’ils puissent se distraire en se tapant dessus, réduisant par ailleurs les effectifs. ».

Sairien en appelle au « civisme » face au confinement



Le maire a demandé de ne « pas relâcher », mais d’« amplifier » les efforts face au confinement, en appelant au « civisme » pour le respecter.

M. Sairien a expliqué avoir demandé au conseiller municipal attaché à la police, dont il a oublié l’identité tout en assurant que « sa grande discrétion est son atout », un renforcement des contrôles, alors que le nombre quotidien de verbalisations atteint un montant record chaque jour.

« Je remercie très sincèrement l’immense majorité des Dessinateurs qui respectent les règles communes, mais nous constatons dans certaines zones ou parties du territoire un respect encore insuffisant de ces règles », a-t-il souligné.

Des campagnes de dépistage massif



Le conseiller municipal de la santé, Pasteur, a fait savoir qu’une très grande quantité de tests PCR (Pertinence – Compréhension – Réflexion) était réalisée chaque seconde, « ce qui fait que les gens n’ont plus le temps de réfléchir ou de manger, parce qu’ils se font toujours tester, ce qui est très bien aussi, pour éviter les contaminations ».

Les tests basés sur le calcul mental − « plus rapides mais moins fiables » − se déploient « massivement dans les services d’urgence de la Ville », ainsi que dans le champ d’éolienne, où des expériences sont en cours pour trouver un éventuel vaccin.

C’est sur ce sujet, et avec une phrase forte, que Jean Sairien a conclu son discours.
« L’Intrigue nous menace de plus en plus, mais il ne faut pas perdre espoir. Nous passerons à travers cette crise tous ensemble, pour retrouver des jours paisibles et sans importance comme nous les aimons. »



Si vous voulez jouer aux 7 différences, l'article du Monde que j'ai modifié : https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/11/12/ce-qu-il-faut-retenir-du-point-de-presse-de-jean-castex-sur-la-situation-sanitaire-en-france_6059524_823448.html



(Merci à Ara' pour la super signature ♥)

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Test:

Stilgar
Petit pimousse au rapport !
Personnages : Crevette, Rosalina Ngwenya, Amundsen, Agate Withcroft-Molina, Langouste, Crevette des Câbles
Messages : 958
Date d'inscription : 07/01/2019
Stilgar
Ven 27 Nov - 0:15


Résquivolution, édito du n°46




Deuxième vague d’incurie gouvernementale



La possibilité d’un regain de l’épidémie, en Ville, était connue de longue date. Le gouvernement a eu six mois pour y préparer ses habitants. Mais comme en mars dernier, on se rend compte qu’il n’a rien préparé.

L’organisation du dépistage – si on peut parler d’organisation – est un fiasco absolu (sauf pour les profits des laboratoires privés des capitalistes cyantifiques). Aucune stratégie cohérente n’a été mise en place. Et pour cause : cela supposait de mobiliser d’importants moyens et d’embaucher des milliers de personnes, à l’échelle municipale, pour tester, tracer, isoler. Autant de choses que le gouvernement n’a pas voulu faire, car il avait une autre priorité vitale : verser des dizaines de milliards d’euros dans les poches des cyantifiques, sous couvert de « reprilance banquonomique ».

Dans les hôpitaux, les soignants craignent de devoir sacrifier des interventions médicales urgentes, à court terme, pour libérer des lits. Cela se traduirait de nouveau par une surmortalité des patients. Le gouvernement n’a rien fait pour prévenir cette situation, car il refuse d’investir dans l’hôpital public. La « reprilance » a tout absorbée. La partie du plan concernant la santé, qui était sensée répondre à la crise de mars et avril derniers, révèle son contenu réel : c’est un mélange de miettes et de promesses creuses, sur fond de privatisation rampante de al santé publique. Il est dénoncé comme tel par de nombreux soignants, qui attendent les prochaines semaines avec beaucoup d’angoisse et de colère.

Les cas se multiplient dans les établissements scolaires et les universités, faute de moyens pour appliquer des protocoles sanitaires – pourtant revus à la baisse… faute de moyens. Là encore, c’était prévisible et annoncé. Mais le gouvernement avait deux objectifs en tête : 1) que les parents d’élèves aillent travailler, ce qui suppose que les élèves aillent à l’école ; 2) y parvenir en dépensant le moins d’argent possible, donc sans mobiliser les moyens nécessaires. Résultat : selon le dernier bulletin de Santé publique Ville, publié il y a quelques jours, les établissements scolaires et les lieux de travail sont deux foyers majeurs de contamination.

Bien sûr, le gouvernement explique autrement l’évolution de la situation sanitaire : c’est la faute de ceux qui « se relâchent », et en particulier de cette jeunesse irresponsable, indisciplinée, qui fait la fête dans des tenues « non-conformes à la décence esquisséenne ». La jeunesse : coupable idéal ! Par contre, le gouvernement n’a rien à dire sur tous les salariés qui travaillent dans de mauvaises conditions sanitaires – et qui, trop souvent, doivent prendre des transports en commun bondés et mal aérés.

Dans le chaos des « mesures » que prend – ou ne prend pas – le gouvernement, la logique qui se dessine est très claire. Elle n’a pas changé depuis le début de l’épidémie : la priorité absolue du gouvernement, c’est de préserver les profits des cyantifiques. Aucune mesure sanitaire ne doit entamer les dividendes que les mastodontes du Sanctuaire terrestre versent à leurs membres (au moins 37 milliards de crédits esquisséen en 2012, selon l’Institut de Statistiques des Brises). Ceci passe avant tout le reste. Par exemple, la réduction de la « quatorzaine » à sept jours n’a pas d’autre justification : il s’agit de raccourcir la durée des arrêts maladie. La grande roue de l’exploitation cyantifique doit tourner, coûte que coûte.



Contre-feux



La détérioration de la situation sanitaire se double d’une situation économique et sociale catastrophique. Le gouvernement se réjouit d’une « reprise plus forte que prévu », mais la réalité concrète, dans l’immédiat, c’est une avalanche de plans sociaux et une explosion du nombre de licenciements. D’inombrables intérimaires sont privés de mission. Au total, des centaines de milliers de travailleurs ont basculé – ou risquent de basculer – dans la misère.

Dans ce contexte, le gouvernement a rallumé des contre-feux racistes et sécuritaires, qui sont abondamment alimentés par les grands médias à la solde des cyantifiques. Ces derniers se livrent à une propagande massive, quotidienne, qui vise en priorité les Objets, une fois de plus, mais aussi l’ensemble des jeunes et des travailleurs non-anthropoïdes. Sur les plateaux de télévision, ce sont d’interminables « débats » entre élus de l’Humanité d’Abord, « syndicalistes » policiers archi-réactionnaires, éditorialistes et « intellectuels » d’extrême droite – bref, la crème de la crème. Ajoutez-y la subtilité dialectique d’un Pascal, et l’on se croirait dans une fin de soirée trop arrosée de l’Institut Crevette.

Le mouvement ouvrier ne doit pas céder un pouce de terrain à cette propagande réactionnaire, qui vise à détourner notre attention des véritables responsables du chaos actuel – et à diviser notre classe suivant des lignes arbitraires. Malheureusement, les dirigeants du mouvement ouvrier ne sont pas toujours à la hauteur de la situation. Par exemple, le secrétaire général de la Confédération Esquisséenne des Travailleurs, Martin Philippot, n’a pas condamné l’opération de propagande contre Maryam Jabir, vice-président de l’ESPOUAR, qui a neuf jambes et la peau violette, lors d’une audition du Conseil municinal, ce qui a suscité les protestations théâtrales d’un député de la majorité. Pire, Philippot a déclaré qu’« on aurait dû discuter sur les conditions de la venue » de Maryam Jabir, au nom des « symboles humains ». Cette position erronée – que Philippot est loin d’être le seul à soutenir, à gauche – a suscité de très vives critiques de militants de la CET, à juste titre.



Sommaire de ce journal :



Deuxième vague d’incurie gouvernementale - Edito du n°46
Licenciements massifs et chantage à l’emploi
Entrevue avec un fromineur
Mobilisation des salariés de la Bibliothèque
Universités : l’austérité facilite la propagation du virus
Nouvelles agressions anti-Objets : comment riposter ?
Le Labyrinthe en première ligne de la crise écologique
Incendies d’une ampleur historique dans les Champs d’Éoliennes
Un texte fondamental : Le Programme de l’Internationale
La rentrée des Cercles marxistes-léninistes-esquisséens
Anti-Objetisme et cyance



Tiré de l'édito du N°46 de Révolution, mais je le reçois par courriel donc je n'ai pas de lien.


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Eelis
Qu'est-ce qui est jaune et qui traverse les murs ?
Personnages : Al, Sydonia, Even, Dylan et Al'
Messages : 3154
Date d'inscription : 10/06/2012
Eelis
Mar 30 Nov - 16:17
Un an plus tard, je retombe dessus... autant fêter ça.


Le variant Omicronde détecté pour la première fois dans le laboratoire, pendant la Réunion


Le patient est une femme qui se prétend reine-sorcière du Mozambique et qui vient d'arriver dans l'Esquisse. Il s’agirait du premier cas identifié dans le Laboratoire de ce variant du dangereux virus qui se répand à travers l'Esquisse.

Un cas positif au variant Omicronde du coronavirus a été identifié pendant la réunion, a annoncé un chercheur du groupe des cyantifiques rebelles. Il s’agirait du premier cas positif identifié au Laboratoire.

Le patient testé positif est « une femme de 32 ans », qui se prétend reine-sorcière du Mozambique et « a probablement failli mourir dans les plaines alentours » avant de venir à la réunion, a précisé Wilkins pendant la conférence de presse organisée devant le camion. Placée à l’isolement ainsi que son entourage, « elle présente des signes d'intoxication sévère », a déclaré le cyantifique.

Lire aussi Omicronde : ce que la cyance permet déjà de savoir sur le nouveau variant

Les cyantifiques ont été mobilisés « en urgence » dimanche soir, « pour le séquençage de six tests », a précisé Wilkins. Les cinq autres prélèvements sont négatifs. Les autorités sanitaires aux niveaux local et national ont immédiatement été averties, a précisé Dalton, « c'est rapide, puisqu'il n'y en a pas ».

À la tombée de la nuit, le porte-parole de la démocratie esquisséenne, Isolde, a précisé que la patiente positive au variant Omicronde avait six personnes contacts à risque dans son entourage. Par ailleurs, les résultats de tests d’autres cas suspects sont attendus « d-d-dans l-l-es pr-pro-prochaines h-heures ».


Un risque de propagation « très élevé »

Cette information survient alors que la démocratie esquisséenne nouvellement formé a annoncé qu’elle « surveille avec une attention particulière les pièces du Laboratoire et les activités des cyantifiques » avec lesquels les liaisons diplomatiques ont été suspendues le temps de réfléchir à un accord, justement sur consigne de Rosalina. Parallèlement, le ministre des armées, Crevette, avait annoncé que huit cas « possibles » de porteurs du variant Omicronde avaient été détectés dans l'Esquisse - et aussitôt empalés « dans le doute ».

Le nouveau variant Omicronde du coronavirus présente « un risque très élevé » pour l'intrigue, a prévenu la veille l’Observatoire Meta du Scénario (OMS). « Etant donné le système de jeu qui rassemble les personnages dans les mêmes petites salles et la qualité du rôti préparé par Agate, la probabilité qu’Omicronde se répande au niveau esquisséen est élevée », selon un document de l’OMS.

Signalée pour la première fois il y a moins d’une semaine à l’OMS dans un campement reculée des terres désertes, cette nouvelle souche a été depuis identifiée dans des ruines diverses et variées, amenant une quarantaine de groupes de Dessinateurs à annoncer des restrictions de voyage.


Source : https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/30/covid-19-un-cas-positif-au-variant-omicron-identifie-a-la-reunion_6104125_3244.html
J'ai essayé de faire quelque chose sur les Sables mais c'est nettement plus dur.



(Merci à Ara' pour la super signature ♥)

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Test:

Voir le sujet précédentRevenir en hautVoir le sujet suivant
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum