Salon

De prime abord, et malgré l'ambiance inquiétante qui règne naturellement dans le Laboratoire, cette salle a l'air destinée à accueillir. Canapés et tables basses sont dressés un peu partout dans l'endroit, avec même quelques tapis et tentures murales pour égayer l'aspect des lieux. Rien de bien fantaisiste, ce sont grossièrement des bouts de tissus de couleur unie et désaturée - on peut même en déceler un noir sur fond d'ardoise, pour peu que l'on observe attentivement - mais ça comble un peu le vide.

Mêlé à tout cela, parfois dans un agencement à l'ergonomie douteuse, des sortes de panneaux d'affichage parsèment la pièce, certains formant un cercle en son centre, et d'autres se tenant simplement éparpillés ça et là entre les autres meubles. Leur contenu est aussi hétéroclite que les images décorant le Ciel d'Esquisse, on y trouve des publications cyantifiques à la verve absolument incompréhensible, des dessins colorés représentant aussi bien des paysages esquisséens que des prouesses d'art abstrait, ou encore des avis prônant telle ou telle cause sur la façon d'axer les méthodes cyantifiques.

Malgré la place importante qu'occupent ces affichages, la pièce est assez vaste pour y circuler sans problème. Bien qu'elle soit dotée d'un certain nombre de fenêtres, celles-ci sont assez étroites et peinent à éclairer le lieu jusqu'à sa porte d'entrée. Les lampes artificielles du Laboratoire deviennent alors la source de lumière dominante dans cette partie-là.

Un dernier point susceptible de captiver l'attention d'un esprit attentif : à un endroit de la salle, le sol est un peu enfoncé. Ce n'est pas un cratère au sens où on pourrait l'imaginer, les planches ne sont pas brisées, ni même fissurées. En fait, elles sont simplement arrondies de façon très fluide de sorte à créer ce renfoncement.