[A quelques mètres des bordures de la ville / nuit du jour 15] And the cat goes "Meow" (Libre)

Anonymous
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Dim 6 Nov - 0:10




Les genoux à terre, ses collants noirs révélés par une blouse cyan légèrement rehaussée, elle se tenait là, le regard dirigé avec attention vers le sol. Sa main droite se déplaçait lentement, et ainsi pouvait-elle ressentir au mieux les frottements de la terre, les frottements de l’herbe contre sa paume, ses doigts. Son autre main, posée devant elle, lui permettait de ne pas s’écrouler sous son propre poids.

Face à ses genoux trônait son carnet de bord, ouvert à la dernière page contenant quelque écrit. Un peu plus loin à sa gauche se trouvait disposée la boîte d’un faible opaque cyan qu’elle avait menée jusqu’ici, et sur celle-ci, des classeurs qui compilaient informations et recherches variées, des classeurs extirpés de la base au sein de laquelle ils n’étaient plus d’aucune utilité.

Sa respiration, bien que composée de longues inspirations et expirations, laissait par de petites saccades ressentir l’effort de sa course précédente.

« »

Prenant appui sur sa main droite, elle traîna ses genoux sur la droite, tirant avec précaution la boîte surplombée des quelques classeurs vers elle, ce sans oublier de prendre son carnet de note pour le déposer de nouveau face à elle. Ainsi, elle reprit la même position, continuant de frotter la surface de sa paume à celle de ce monde.

Bien trop plongée dans sa recherche, elle ne prenait pas compte des mèches qui échappaient à son chignon, lui tombant devant le visage. Le seul geste parasite qu'elle se permettait d’effectuer n’était autre que celui de remonter ses lunettes.

« »

Derrière elle se tenait la ville, effondrée, ne laissant à voir en ses bordures que des débris imbibés de souvenirs éparses. Ils ne se trouvaient qu’à quelques dizaines de pas d’elle, et pourtant…

« »

Silencieuse, elle persévérait.

Et encore une fois, elle entreprit de se décaler, reprenant sa recherche dans l’obscurité d’un ciel éteint.


Résumé:
Anonymous
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Ven 20 Jan - 11:59
La nuit était d’un calme plaisant, en ce monde qui paraissait ne jamais se reposer. Au dessus de sa tête, un ciel sombre et sobre, solennel, comme si soudainement il voulait respecter un moment de silence pour le commun des vies. Une brise légère et évasive semble pourtant vouloir rompre ce silence nocturne. Canvas avait passé une bonne partie de sa journée à abattre les objets qui lui barraient la route, traversant la ville de long en large, à la recherche de ce qui le satisferait le plus, et de ce qui la satisferait le plus, elle aussi. Et même si sa journée avait été pour ainsi dire assez mouvementée, son corps n’exprimait nullement l’envie de dormir. Etait-ce son corps qui en avait décidé ainsi, lui, ou alors celle qui lui avait demandé de remplir la mission qui occupait son esprit ? Il était persuadé que c’était bien sa mère qui en avait décidé ainsi, lui qui n’avait d’existence que pour elle, et elle seule.

Il continuait de marcher seul parmi les décombres, tournant de temps à autre la tête pour observer le paysage de ses yeux dorés, le pas tranquille, profitant de la douce nuit que sa mère lui offrait, don qui n’avait pas de prix qui l’enchantait. Du moins, jusqu’à ce qu’il aperçoive, au loin, une forme bouger dans la pénombre. Il se dirigea vers elle, l’esprit en alerte, le pas accéléré, le regard rivé vers cette silhouette inconnue. Un nouvel objet, en pleine nuit ?  Il pouvait déjà distinguer une couleur bleutée, tant sur la chose mouvante que sur ce qui était près d’elle. Il comprit bientôt que la forme semblait être humaine, et à ce moment là, il lâcha un soupir. Ces êtres ne dormaient donc pas la nuit ? Il était armé de son épée, mais l’autre ne semblait pas présenter un quelconque signe de dangerosité. Il pourrait bien aisément mettre fin à ses jours. Ou ses nuits, dans le cas présent.

-Qui ose ainsi troubler cette paisible nuit ?


résumé:

HRP:
Anonymous
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Dim 5 Fév - 19:54




Notre regard ne quittant pas le sujet de notre recherche ardue, nous fronçâmes subitement les sourcils à l’entente d’une voix inattendue. Sous l’emprise de la surprise, nos ongles raclèrent la terre, et nous restâmes immobile pendant plusieurs secondes ; nous devions reprendre notre souffle, évaluer la situation.

Un froid glacial engloba notre être : l’ardente motivation qui nous envoûtait venait d’être soufflée par des paroles contradictoires. Par l’un de ces êtres déplorables. Devaient-ils tout nous arracher, jusqu’à nos jubilations offertes par la cyance ?

Malgré une envie soudaine de remplacer la terre que nous empoignions par le cou du perturbateur, nous nous efforçâmes de sourire pour nous-même dans l’obscurité, ce sans pour autant redresser notre crâne de suite.

Nous retenant aussi de nous relever, nous sentions nos genoux écraser la terre, nos collants frotter notre peau. Nous ramenions devant nous ce qui nous appartenait, le plastique se pressant contre notre poitrine alors que nous nous recroquevillions sur nous-même pour nous assurer de ne rien perdre de nos possessions. Notre matériel, notre cyance… Notre vie…

Personne n’aurait dû être ici.

Nous n’avions point de temps à perdre en codes, encore moins en bavardages, quels qu’ils fussent.

Nous nous exprimâmes alors sèchement, dévoilant notre visage à celui qui se trouvait non loin, si peu qu’il pût le voir au sein de l’obscurité ; un détail dont nous nous fichions.

« Vous-même, de vos paroles. »

Nous réalisions soudain que cette grande silhouette représenterait pour notre recherche tardive une gêne définitive, ce même s’il faisait mine de disparaitre au loin sous la demande que nous comptions formuler. Mais trop peu d’alternatives s’offraient à nous.

« Partez donc rejoindre les vôtres, et laissez-nous agir en paix. »

Résumé:
Anonymous
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Jeu 2 Mar - 1:04
La silhouette se tassa dans l’obscurité, tirant au passage les quelques affaires qui étaient autour d’elle, au sol, comme pour les couver. Comme s’il avait quelque chose à faire de ce qui détruisait ces terres si précieuses. Quoi que, la personne avait peut-être intérêt à les protéger car, s’il s’apercevait que ce qu’elle trimballait était vraiment nocif pour son monde, alors il n’hésiterait pas à réduire tout cela en un tas de miette, quel que soit les moyens employés. En tout cas, la silhouette avait l’air d’être sur la défensive, mais en rien ne semblait menaçante. Sa voix en revanche n’était pas désarmée, et la femme ne manqua pas d’air, lui ordonnant de retourner auprès des siens. Des siens ? Il n’avait personne, exceptée Une Seule et Unique, mais Elle n’était pas présente, hélas. Et il souhaitait bien, lui aussi, retourner auprès de sa mère, elle qui était de si agréable compagnie. Il comptait bien repasser la voir, mais pas avant d’en avoir fini avec sa mission. Il y en avait tellement à éliminé, et le nombre avait l’air de ne faire qu’augmenter.

A ces pensées, échappa un rire léger, sans joie, amer, de ses lèvres. Elle lui manquait.

-Si vous pensez que je suis d’un de ces groupes autoproclamés et qui se pensent meneurs de ce monde, vous vous méprenez. Je suis bien loin d’être de ces gens qui souillent ces terres, au contraire, je n’agis que pour les préserver.

Combien de temps encore durera cette mission ? Il ne savait combien de personne il devait encore sacrifier, combien de fois sa lame allait s’abreuver de sang avant qu’il ne puisse enfin trouver le repos auprès de sa divinité, tout ce qu’il avait à faire, c’était de se mettre a la tâche pour pouvoir tous les compter. Et peut-être cette inconnue serait-elle la première de la liste ? Sans bouger, il poursuivit, d’une voix plus sombre et sèche :

-Par ailleurs, si vous êtes des leurs et que vous prévoyez d’abîmer la terre que vous foulez, je me ferai un plaisir de vous montrer comment je m’y prends.

Elle ne pourra pas dire qu’il ne l’avait pas prévenu, maintenant.

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