Parfois les titres ne sont que de vulgaires reflets d'un modèle infiniment plus complexe...

Anonymous
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Mer 12 Juin - 21:37
Jane
      Feat. Violette



«Parfois les titres ne sont que de vulgaires reflets d'un modèle infiniment plus complexe...»

Je suivais toujours la même route qui s'allongeait au fur et à mesure de mon évolution dans cet étrange lieu. J'arrivais devant...la mer. Non. Un océan vert. Une plaine où le vent faisait onduler doucement les brins d'herbes, toujours à la même cadence. Le léger bruissement que ce souffle causait formait une symphonie aux notes apaisantes, si belles, si cristallines... Ennuyeux. Décidément, ce monde contient de tout, de l'insolite au morne banal.

J'errais donc, attendant... attendant quoi au juste ? Je ne sais pas, ou plutôt je ne sais plus. Archibald et Causarius se sont envolés quelques minutes, quelques heures, quelques siècles plus tôt, pour "mieux prendre conscience de la situation géographique des lieux". C'est ça oui ! Je suis sûre qu'ils m'ont abandonnés ! Comme le Chasseur/Tigre, qui a mystérieusement disparu, dévoré par l'obscurité des vapes de la nuit. Je m'assoies. Je soupire. Je repenses à mon arrivée, et inévitablement à mon ancienne vie. Dont je n'ai que des souvenirs flous. Pitoyable non ? Que m'arrive-t'-il , Suis-je en train de rêver une autre vie qui changerait ma mémoire ? 

Une tâche rose colore le ciel, suivie de près par une plus petite et multicolore. Les deux drôles d'oiseaux reviennent. Je me sens bizarre. Comme si... ce que je vivais n'étais pas réel, mais juste une illusion prête à se briser si...

" Hé bien gente dame, qu'est-ce qui vous chagrine ? Vous êtes toute pâle..."

Le Flamand me sortit de mes pensées. Ouf, encore un peu et je craquais ! Je le rassurais et décidais d'aller dormir. Mes réflexions m'avaient coupé l'appétit, et mes paupières se fermaient d'elles-même. Demain serait un autre jour...


Je m'éveillais. Cette fois, aucun changement apparent d'endroits ou de circonstances. Ce qui me changeait agréablement tiens ! Il fait beau... 


" Soleil, vous vous levez à l'aurore, dès que la Lune vous fait place ! " me déclara Archibald, dans un clin d'oeil aberrant.


"Pff, des jeux de mots comme ça, évite avec moi s'il te plaît..."


"Gââââââteeeaaaaauuuux !!!!!"


Oui, la journée commençait bien. La vie continue !
@Eques sur Never-utopia.
Anonymous
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Mar 18 Juin - 15:46

ACTE 1, SCÈNE ? ~ Bronzage.
violette et jane soleil - narration à la première personne



La plaine. Elle était là. Presque verdoyante, presque endormie, presque à une aube sereine dont on ne voudrait perturber la tranquillité. Mais le sommeil n’était qu’apparent ; le sol frémissait, ses herbes se tortillaient, ses fleurs bougeaient lentement, et tout semblait sur le point de basculer dans un combat des plus épiques. Un doux murmure emplissait les oreilles, se répandait vaguement dans l’air, conférait à l’endroit une atmosphère énigmatique. La première fois, je n’avais pas eu le temps de la regarder, tombée du ciel et précipité dans une folle course avec... Comment se nommait-elle, déjà ? J’avais beau chercher, je ne voyais pas un seul visage, une seule parole ; rien ne ne revenait, et je dus me rendre compte que je l’avais oubliée. Bah, ce ne devait pas être si important que cela, après tout.

Si j’avais décidé de revenir, ce n’était pas en quête d’un quelconque souvenir, ni dans le soupir de revoir ce qui s’était éloigné. Juste le hasard. Je n’avais pas l’habitude de revenir sur mes pas, après tout, sinon ça ferait longtemps que....

Au loin, il y avait quelque chose. Du bruit, des silhouettes ; il n’en fallait guère plus pour que je prenne la décision d’aller voir. De toute façon, je m’ennuyais, et le regard conspirateur des jonquilles me laissait supporter qu’il valait mieux ne jamais rester seul ici. Combien cet endroit en avait-il dévorés ? Combien gisaient sous nos pieds, et depuis combien de temps ? Ce monde n’avait que des questions sans réponse. Des interrogations lancées dans le vide, et qui n’apportaient rien ; des sentiments diffus, des émotions vagues dont l’enlacement ne conduisait qu’au désordre intérieur. Avancer sans s’en soucier, c’était dur, parfois. Non pas que cela me déplaise particulièrement.

Tandis que mes pas se frayaient un chemin jusqu’aux ombres inconnues qui, sans sembler proches, ne paraissaient pas lointaines. Cet endroit, c’était celui qui détruisait toute distance, et qui brisait les lois de la nature. Trois voix dont je comprenais à peine les jacassements, trois voix que j'atteignis à l’instant, trois voix qui avaient quelque chose de gaï. Un sourire vint brièvement s’esquisser sur mon visage, tandis que je leur faisais face. Deux oiseaux qui parlent, et une jeune fille aux cheveux blonds couverts de fleurs. Je ne voyais pas ce qu’ils faisaient là, au beau milieu d’un danger à peine endormi. Peut-être qu’ils étaient juste comme moi, et qu’ils profitaient.

   
« Bonjour toi ! »

Ou peut-être qu’ils n’en savaient rien, et que leur sang viendrait colorer le sol. Cette fille ne devait pas être là depuis longtemps. Cela se voyait, en quelque sorte, sur son visage, l’état de ses vêtements, et le simple fait qu’elle soit là. Le seul moyen d’en être sûr, c’était de demander...

Sans prendre la peine de m’asseoir ou de me rapprocher, je la fixai vaguement dans les yeux.

« À mon avis, il y a de meilleurs endroits pour bronzer... Même si c’est très original de vouloir  bronzer sans soleil ! J’essaierais bien un jour, si je trouvais un transat qui ne se barre pas en courant et qui n’explose pas. »
 

Et puis sans cesser de parler, comme si l’on avait ouvert une vanne qu’il était impossible de fermer, je m’adressai cette fois aux piafs.

« Vous bronzez aussi, vous ? »

Pourtant, derrière les conversations, je l’entendais encore. La plaine se réveillait, lentement. Et elle nous entendait... Elle nous entendait, silencieuse, elle appréciait chaque parole, comme l’on se délecterait du dernier vin de notre vie. Cette fois, ça ne serait plus aussi amusant, puisque c’était déjà prévisible.

© eelis


#B497D9 pour la couleur d'écriture.
J'espère que ça te plaira D88  /aime jamais ce qu'elle fait/

Anonymous
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Mer 10 Juil - 22:13
Jane
      Feat. Violette



«Parfois les titres ne sont que de vulgaires reflets d'un modèle infiniment plus complexe...»

"Bonjour toi ! »
« À mon avis, il y a de meilleurs endroits pour bronzer... Même si c’est très original de vouloir  bronzer sans soleil ! J’essaierais bien un jour, si je trouvais un transat qui ne se barre pas en courant et qui n’explose pas. »
« Vous bronzez aussi, vous ? »


- Je ne parle pas aux inconnus, eux non plus, désolée. Et je ne bronzais pas.

Cette fille m'avait tout l'air complètement folle. Un transat qui courre ? Doux Jésus comme dirait Archi' ! D'ailleurs, on s'était bien briefé au sujet des habitants de ce monde étrange : on restait en groupe, on ne parlait pas aux étrangers et tout irait pour le mieux. Et on essayait de retrouver le Chasseur.

Cela dit, il était tentant d'adresser la parole avec quelqu'un d'humain. Xa faisait si longtemps ! Alors, sous le regard désapprobateur des oiseaux, je m'enhardissais à ajouter quelques mots :

- Hum... Connaîtrais-tu un chasseur par hasard ? Ou un tigre rose ? Ou les deux ?
Je la regardais, les yeux pleins d'espoir. Elle avait des cheveux violets, ce qui est plutôt original. Est-ce naturel ? Un autre sujet de conversation envisageable. Si Causarius arrêtait de me mordiller la main en signe de reproche. Tss... je ne suis même plus libre de mes mouvements, si ce n'est pas honteux ça !



@Eques sur Never-utopia.
Anonymous
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Jeu 11 Juil - 22:22
Hum pardon ça doit être le rp le plus nul que j'ai fait depuis que je suis dans le monde du rpg mais bon euh j'ai très peu de temps vu que je suis pas trotrop sensée faire de l'ordinateur là ^^"


ACTE 1, SCÈNE ? ~ Bronzage.
violette et jane soleil - narration à la première personne



« Ah.. »
Je la regardai. Pas comme on regarderait un ami, pas comme l’on s’attarderait sur une nouvelle rencontre pour laquelle on aurait une grande estime, pas comme l’on mépriserait des yeux un être repoussant par son physique on l’impression –certes diffuse- qui émanait de lui, pas comme l’on fuirait un supérieur hiérarchique ; non, je la voyais plutôt comme une étrangère, une simple fille de la rue, une rencontre qui n’irait jamais loin et qui s’arrêterait bien vite. L’intérêt qu’elle présentait pour moi était maigre, mais j’en avais – et pas qu’un peu – pour les deux oiseaux qui étaient en sa compagnie, et qui semblaient la connaître, même l’apprécier, chose peu commune quand l’on avait un tant soit peu vécu en ce monde où la plus petite chose devenait en un rien de temps une arme de guerre. Eux ne se batta ient pas, ils bronzaient, ils vivaient entre eux, et dans leur réponse je ne perçus rien d’autre que cette envie de me laisser hors de cette petite bulle dans laquelle ils avaient élu domicile. Cette envie de fuir, mais de fuir sans aller loin ; une envie que je connaissais bien, et que j’avais à une époque, celle où chaque seconde était d’un ennui pesant, et qui avait bien voulu disparaître pour la première fois depuis son apparition le jour où mon regard s’est posé sur ce ciel vêtu d’images.

« Hum... Connaîtrais-tu un chasseur par hasard ? Ou un tigre rose ? Ou les deux ? »
Non, je n’en connaissais pas, je n’avais rien vu de tel ; ou si je les avais vus, je ne les aurais pas remarqué, car ce genre de choses se fondait dans le paysage, et on n’y prêtait plus attention, on passait devant sans se soucier, car c’était « normal ». Mais pourquoi ne le disais-je pas ? Pourquoi souriais-je intérieurement, et pourquoi n’ouvrirais-je pas la bouche pour annoncer haut et fort la vérité ? Parce que cela n’avait rien d’amusant, et que si je répondais non, on n’attendrait plus rien de moi. On me laisserait, et on partirait. Et je lasserais, ils cesseraient de me compter dans la liste des choses qu’ils voulaient bien voir. Non, pour ne pas que l’on me dise simplement « Ah » comme j’avais dit plus tôt, pour ne pas que l’on se détourne, je me devais d’approuver, même s’il fallait –légèrement- mentir. De toute façon, des chasseurs et des tigres roses, on en trouvait probablement à tous les coins de rue, n’est-ce pas ? Il suffirait de se promener quelque part, de flâner, et de faire semblant d’être venu ici justement en sachant cela.

« Oui, bien sûr ! Je crois en avoir aperçu un… tout à l’heure. Si tu veux, je t’y amène, peut-être qu’il y sera encore ! »

Sans attendre sa réponse, je m’élançai dans la plaine, car mieux valait s’éloigner d’ici. Autant pour moi que pour elle, car si son tigre et son chasseur avaient été dans le coin, ils n’auraient pas fait long feu. Le sol semblait pouvoir aspirer sans laisser de trace, sans faire de bruit, quiconque le frôlerait, et aucune bulle ne pourrait nous sauver lorsqu’il en aurait marre d’être écrasé..

Je ne me retournais pas, je courrais presque, et je n’avais aucun moyen de savoir si elle me suivait, si elle me croyait, ou si elle n’était pas une plante en cosplay d’humain en train d’aiguiser sa faux.. Remarque, une plante en cosplay, c’était plus marrant qu’une simple jeune fille perdue avec ses deux oiseaux.
Pour alimenter la conversation, je me décidai finalement à poser une simple question. Simple mais essentielle.

« Au fait.. pourquoi le cherchez-vous ? »


© eelis


#B497D9 pour la couleur d'écriture.
J'espère que ça te plaira D88  /aime jamais ce qu'elle fait/

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