Un clocher et deux fillettes [PV: Mo]

Anonymous
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Dim 18 Nov - 0:10
Friedrich avait envie de sensations fortes.
Depuis son arrivée dans l’Esquisse il n’avait rien fait d’excitant… Il faut dire que ce corps de jeune fille était handicapant…
Bref, c’est en quête d’adrénaline que le malheureux soldat aperçut le clocher. Etrange non, un clocher qui ne donne pas l’heure ? Et si il renfermait quelque-chose… Un corps par exemple ? Il décida donc de l’escalader. Un peu d’exercice ne ferait pas de mal à ces petits bras !
Il alla donc faire les yeux doux à un marchand de cordes pour obtenir du matériel.
Il s’attacha avec la corde… Qui le serra amoureusement. Escaladant durant des lustres et des lustres, Friedrich trouva une porte. Bizarre une porte sur la façade d’un clocher. Mais notre ami en avait vu d’autres depuis qu’il était dans ce monde de fous qui vous enlevait vos corps quand il le voulait…
Entrant dans le clocher, il se fit agresser par une armée de réveils-bananes.
« Non mais ça va pas ou quoi ?! J’ai l’air d’une petite fille mais ça n’est pas une raison pour se jeter sur moi ! »
Les réveils l’étudiant remarquèrent alors qu’ils étaient en présence d’une dame ! Il aurait été malséant de lui faire du mal.
« Toutes nos excuses mademoiselle » lui dit une des créatures dans une révérence.
« Je ne suis pas une demoiselle ! » fit-il de sa voix haut-perché.
Friedrich s’en alla par un couloir, une nouvelle fois blessé dans son orgueil. Il aurait tant aimé être craint, respecté… Mais tout le monde ne faisait attention qu’à son apparence et une petite fille ne fait pas peur ! Tout le monde essaye de leur faire plaisir… Quelle situation horrible ! Il aurait au moins pu être aimé pour ce qu’il est mais non ! Parce qu’il n’était pas une petite fille, mais personne ne voulait l’entendre ! Tout le monde se moquait de ses sentiments ! Mais il avait bien l’intention de retrouver son fichu corps, même si il devait chercher toute sa vie !
Perdu dans ses pensées, il ne remarqua pas les horloges, sabliers et autres qui flottaient autour de lui… Il ne remarqua pas non plus la salle des machines faisant tourner les aiguilles du clocher qui n’indiquaient jamais la bonne heure. S’il y avait fait attention, il aurait découvert que c’étaient des Faunes qui faisaient tourner les engrenages en remontant des manivelles… Mais il était bien trop occupé à se lamenter sur son sort pour s’occuper de ces PETITS détails…
Sans s’en rendre compte il arriva au sommet du clocher. L’air était frais là-haut, heureusement qu’il avait mis une jupe d’hiver ! Mais cela lui avait coûté de devoir charmer la vendeuse pour prendre des vêtements féminins. Bah, ça lui avait sûrement sauvé la vie en fait !
Une autre petite fille était là, assise sur un banc. Friedrich était intrigué, que pouvait bien faire une gamine dans cet endroit ?
« Bonjour ma petite, comment t’appelles-tu ? Que viens-tu faire dans un endroit pareil, tu vas attraper froid… »
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Dim 18 Nov - 15:19
Perdus dans le vague, tes yeux se promenaient sur l'immensité stellaire qui n'avait pas daigné évoluer. Cela faisait des heures que tu étais là, et pourtant rien ne semblait avoir changé. Était-il toujours midi ? Non, le jeune homme avait tout faux depuis le départ. Il était inutile de chercher, futile d'espérer. C'est ainsi, qu'assise sur ce banc en chêne bleu, tu admirais de ton regard éteint le paysage insolite. Le vent était doux au pied de cette église déchue, aussi fus-tu légèrement étonnée lorsque le panorama changea brusquement : des arbres-hélicoptères qui te surplombaient, tu passas aux pie-ventilateurs revenant de migration. Un coup d'oeil à tes pieds suffit pour te révéler que tu avais été comme téléportée ailleurs ; le sol, autrefois mauve, était devenu gris.

Un trou, d'où partaient des escaliers en colimaçon, était creusé dans le sol. L'endroit, circulaire, surplombait la place du clocher de toute sa hauteur. Derrière toi, un pilier soulevait un emblématique coq-saxophone, lequel semblait fait pour hurler à l'aube. Et là, la vérité t'apparut, limpide : tu étais, pour une raison inconnue, assise sur le clocher lui-même.

Mais tout ça, tu l'ignoras. L'esprit perdu dans l'au-delà, l'âme peinée par la perte d'un être cher, tes yeux s'embuèrent, tes souvenirs pleurèrent. Tout autour était flou et difforme : tel un rêve, agréable et éphémère, incompréhensible cependant. Ainsi, seuls le bruit de pas - légers, souples - parvint à te sortir de ta rêverie. Levant lentement la tête, tu t'aperçus indifféremment de la présence de la petite qui se trouvait devant toi : haute comme trois pommes, tignasse rose ; son expression sérieuse trahissait pourtant ce spectacle parfait. Elle s'adressa à toi de sa voix fluette, employant des mots bien peu appropriés à son âge présumé (ce qu'en soi, tu ne remarquas pas) :

« Bonjour ma petite, comment t’appelles-tu ? Que viens-tu faire dans un endroit pareil, tu vas attraper froid… »

Tu ne semblais pas entendre ces paroles ; ou plutôt, ces mots semblaient te parvenir de loin. Trop loin pour arriver à temps à tes oreilles, si bien que tu répondis, d'une voix tout aussi monotone que le reste de ta personne :

« Je ne peux pas partir... pas sans lui. »

La nostalgie commençait à refaire surface. Tu fermas les paupières, et deux perles argentées coururent sur tes joues. Alors seulement, la question de l'autre fillette te rattrapa, t'incita à lui répondre décemment. Dans un tel état de faiblesse, tu ne pouvais lutter. Car pourquoi, hein ? Tous tes gestes étaient vains, ici.

« Je m'appelle Mo. »

Tu te forças à regarder la petite bien en face : ta voix morne et ton air dur pourraient sans doute l'effrayer, mais quelle importance ? Autant se laisser porter, inlassablement, par la bise éternelle. L'on ne pouvait contrer le destin.


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Sam 24 Nov - 15:53
La petite, le regard dans le vide, contemplait le ciel nocturne avec un air mélancolique qui ne semblait pas vraiment appartenir à une enfant. Comme si elle était semblable à Fried !
« Je ne peux pas partir… Pas sans lui… »
Elle semblait parler d’un ami qu’elle aurait perdu de vue. Des larmes coulaient sur ses joues. Il se prit d’empathie pour elle… Soudain, elle réagit à la question posée précédemment.
« Je m’appelle Mo »
Mo, un nom simple pour une petite fille… Qui n’avait pas l’air si simple que ça. Ses larmes ne tarissaient pas, tels des diamants liquides. Il la prit dans ses ras pour la consoler.
« Là, là… Ne pleure pas. »
Lorsqu’elle eut séché ses yeux, Friedrich pensa qu’il serait convenable de se présenter. Mais lui dirait-il la vérité ? Dans ce cas le prendrait-elle pour un fou ? Sûrement oui, mais Friedrich en avait assez d’être seul ! Et il ne pouvait pas lui mentir, car cela lui retomberait dessus un jour… Et puis, les enfants ont en général un esprit ouvert au surnaturel ! Et les yeux de celle-là pétillaient d’intelligence.
« Bonjour, moi c’est Friedrich. Crois-moi ou non, mais en fait je suis un homme. Un jour j’ai été pris dans une tempête, et j’ai perdu mon corps pour me retrouver dans celui-ci… Je souhaite ardemment le retrouver bien-sûr ! Tu as l’air de rechercher quelque-chose toi aussi… Et si nous faisions équipe pour retrouver ce qui nous manque ? »
Il lui laissa le temps de digérer l’information… C’était peut-être un peu trop d’un coup…
« Ecoute, je te laisse réfléchir. Si tu me cherches je serai quelque-part dans le clocher. »
Friedrich tourna les talons (au sens propre du terme) et retourna à l’intérieur. Il prit un escalier en colimaçon et s’enfonça dans les méandres de cet endroit.
Dans les tréfonds du clocher, bien en-dessous de la terre, luait une lumière émeraude. Des colonnes, statues et autres faisaient penser à un temple. Les statues représentaient des sortes de clowns, aux attributs totalement loufoques comme des cornes, des queues de lézard, des crinières…
Plus il s’enfonçait, plus les statues étaient effrayantes, telles des clowns sortis tout droit des cauchemars des enfants.
L’ex-soldat entendant des bruits de pas ainsi que des voix de plus en plus fortes semblant psalmodier. Etant peu probable que ce soit Mo, il se cacha derrière une colonne en attendant de voir ce qui venait. Quelque-chose tapa dans son épaule.
« Que fait la dame ici ? »
Fried sursauta. Se retournant, il vit un groupe de nounours clowns. Ils étaient passés par un escalier dérobé qu’il n’avait pas remarqué. Il n’avait pas apprécié « la dame », mais ce n’était pas le moment de se soucier de sa crise d’identité…
« Euh… Je me promenais… »
Les ours lui répondirent telle une seule voix.
« Rooooooh… Tu viens visiter le Royaume ? »
« Le royaume ? »
« Le Royaume des Nours ! »
Ils n’avaient pas l’air méchant… Mais il préférait attendre Mo.
« J’ai une amie qui doit arriver. On y va après ? »
« Rooooooh oui ! Une AMIE ! »
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Sam 24 Nov - 16:59
« Là, là… Ne pleure pas. »

La fillette se pressa contre toi. Malgré tout, tu apprécias ce geste qui te rappelait tant ton ami, et les larmes redoublèrent. N'y laissant rien paraître,

« Bonjour, moi c’est Friedrich. Crois-moi ou non, mais en fait je suis un homme. Un jour j’ai été pris dans une tempête, et j’ai perdu mon corps pour me retrouver dans celui-ci… Je souhaite ardemment le retrouver bien-sûr ! Tu as l’air de rechercher quelque-chose toi aussi… Et si nous faisions équipe pour retrouver ce qui nous manque ? »

L'enfant marqua une pause. Quant à toi, tu semblais recevoir ses paroles avec plusieurs trains de retard ; seulement, quand elles te parvinrent, tu ne pus les considérer comme fausses. Tout d'abord car il t'était impossible de juger les gens sur leur apparence ; ensuite parce que ta propre histoire n'était pas plus vraisemblable. Ce n'est que lorsque sa voix retentit de nouveau qu'il te tira de tes sombres pensées.

« Écoute, je te laisse réfléchir. Si tu me cherches je serai quelque-part dans le clocher. »

Elle... ou il ? Quoiqu'il en soit, Friedrich partit sans plus de façon. Tu ne sus jamais combien de temps tu restas là, à l'attendre - non pas ton nouvel ami, mais bien Zefa -, regardant le temps passer, le vent percer dans tes cheveux ; tu t'abandonnais à l'admiration des mots, des lettres, des images peuplant l'immensité stellaire, la couleur du ciel lui-même : tout. Tout passa avec une rapidité effroyable. Alors seulement, lorsque le vent se fit plus doux, tu daignas enfin te lever - lentement, mais sûrement -, puis, entendant des bruits caverneux de la cage d'escaliers, tu t'y dirigeas sans demander ton reste.

« F...Friedrich ? » hasardas-tu en t'aventurant sur les marches rocailleuses.

Les voix te semblaient proches et lointaines à la fois. L'ensemble des bruits résonnait à l'intérieur du clocher ; tu les entendais se répercuter sur les épaisses parois de pierre. Alors seulement, à quelque pas de toi, Friedrich t'apparut, entouré d'animaux semblables aux ours. Sans faire le moindre bruit (excepté celui de tes chausses sur le sol) tu le rejoignis, t'arrêtant à quelques dizaines de centimètres derrière lui.


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Sam 24 Nov - 17:41
Mo arriva peu de temps après la rencontre avec les Nours.
Ils la regardèrent de leurs yeux tout ronds, tels d’immenses perles noires.
« C’est l’ AMIE ? »
« Oui, c’est mon amie. Allons visiter ce royaume. »
Ils suivirent les Nours, qui avançaient à la queue-le-leu. En examinant un peu les piliers, Friedrich remarque qu’ils étaient incrustés de pierres précieuses qui diffusaient la lumière.
« Quelles drôles de colonnes… C’est vous qui l’avez sculptée ? »
« Non, les Nours ne sculptent pas. Le panthéon les a sculptées ? »
« Le panthéon ? Ah ! Vous voulez dire les divinités que représentent les statues ? »
« Roooooh oui. Mais ce ne sont pas des statues. Ce sont nos créateurs. Ils nous ont créés à partir de coton et de tissu à leur image. Puis ils nous ont insufflés la vie. Mais un jour, le Royaume a été profané par une entité maléfique, qui les a transformés en statue. Depuis, nous attendons leur réveil. Mais le moment n’est pas encore venu… »
« Qu’est-ce qui peut les réveiller ? »
« Il faut qu’un autre dieu vienne les réveiller. Le dernier dieu. La petite fille. »
« Euh… Vous nous prenez pour des dieux ? »
« Non, nous ne sommes pas stupides. Mais une petite fille est la déesse qui pourra ressusciter notre panthéon. Et ce jour… »
Ils continuèrent d’avancer. Le Royaume était entièrement taillé avec les mêmes pierres que les colonnes. Les maisons des Nours étaient minuscules. La plus grande faisait la taille de Mo. Cette pensée rappela sa présence à Fried.
« Alors, tu t’es décidée à chercher avec moi ? En tout cas, ce n’est pas ici que nous trouverons quoi que ce soit. Le lieu a beau être imprégné de magie, elle reste en sommeil tant que leur panthéon n’est pas réveillé. Et si nous essayons de trouver une sortie ? »
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Sam 24 Nov - 18:05
« Vie »
« Réveil »
« Dieu »
« Petite fille »

De toute la discussion entre Friedrich et les Nours, seuls ces mots t'étaient correctement parvenus : la vie représentait l'espoir, celui que tu avais d'attendre éternellement Zefa ; réveil correspondait à cet objectif inouï, ce but invraisemblable qui te sortirait de ce profond cauchemar ; Dieu s'apparentait à la confiance, telle celle que tu portais à ton ami le fantôme il y a peu ; et enfin, petite fille te représentait, toi. Une humaine qui paraît maître d'elle même mais qui, en réalité, a juste besoin de réconfort. Tu n'écoutais que d'une oreille, pourtant les paroles de la fillette ne t'atteignirent que lorsqu'elles te furent réellement destinées.

« Alors, tu t’es décidée à chercher avec moi ? En tout cas, ce n’est pas ici que nous trouverons quoi que ce soit. Le lieu a beau être imprégné de magie, elle reste en sommeil tant que leur panthéon n’est pas réveillé. Et si nous essayons de trouver une sortie ? »

Ce à quoi tu répondis, acquiesçant, tes lèvres étirées d'un discret sourire :

« Va où le vent t'emporte. Moi, je te suis. »


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Sam 24 Nov - 18:52
« Va où le vent t'emporte. Moi, je te suis. »
Ils tentèrent donc de s’esquiver discrètement mais pas facile quand on est plus grands que les maisons… On pourrait cogner dedans… Comme Fried par exemple.
« Pourquoi vous voulez partir ? C’est super ici, et puis on s’amuse bien… Et si on dansait une fois au moins ? Avant que vous ne partiez… »
Bien forcés d’accepter, face à cette armée de Nours, ils furent emportés dans un temple. Un temple pile à leur hauteur, caché dans une statue de petite fille. Il ne comptait donc pas comme bâtiment !
« C’est le temple de la petite fille ? Pourquoi danse-t-on là ? »
« Roooooh. Peut-être que si des petites-filles dansent en son honneur, elle daignera nous honorer de sa divine présence… Maintenant dansez et répétez après moi ! Choubalalachoulagadou… »
Ils s’exècutèrent.
« Agalagalapouetpouet… »
Toujours de même…
« Groagroagrololo ! »
Puis ils attendirent… Et attendirent… Jusqu’à-ce-que Friedrich ait l’intelligence de leur dévoiler :
« Mais je ne suis pas vraiment une petite-fille. C’est peut-être pour ça qu’elle ne vient pas. »
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Sam 24 Nov - 19:56
Tu avançais maintenant à côté de Friedrich, sans pouvoir complètement profiter du spectacle qu'offrait ce lieu si inattendu. Ton ami chercha en vain une sortie, jusqu'au moment où le chef des Nours s'exclama : « Pourquoi vous voulez partir ? C’est super ici, et puis on s’amuse bien… Et si on dansait une fois au moins ? Avant que vous ne partiez… »
Vous furent à ces mots amenés à un temple, creusé dans la statue d'une petite fille. Tu dus te courber légèrement pour pouvoir y entrer. Brisant le silence ancestral, le garçon-qui-logeait-dans-un-corps-de-fille intervint :

« C’est le temple de la petite fille ? Pourquoi danse-t-on là ? »

« Roooooh. Peut-être que si des petites filles dansent en son honneur, elle daignera nous honorer de sa divine présence… Maintenant dansez et répétez après moi ! Choubalalachoulagadou… »
Tu obtempéras immédiatement, aussi bien du niveau oral que du niveau physique. (il s'agissait là de mouvements loufoques, semblables à un chant plus ou moins connu...)
« Si vous voulez... Choubalachoulagadou. »
« Agalagalapouetpouet… »
« Agalagalapouetpouet. »
« Groagroagrololo ! »
« Groagroagrololo. »

Friedrich était derrière toi. Tu ne savais pas s'il t'avait imitée, mais quoiqu'il en soit c'est lui qui brisa cette danse rituelle, remarquant que rien ne se passait :

« Mais je ne suis pas vraiment une petite fille. C’est peut-être pour ça qu’elle ne vient pas. »

Tu te retournas et lui fit face, pourvue d'un regard qui se voulait rassurant, mais qui en réalité n'inspirait que tristesse.

« Ils ont un rêve, Friedrich. Ils veulent voir cette déesse de leurs propres yeux. Nous ne devons pas réduire leur espoir à néant... »

Te soutenant, le chef Nours lança :

« La demoiselle a raison... vous savez, la petite fille ne viendra pas si l'on ne croit pas en elle ! »


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Dim 25 Nov - 15:12
« Ils ont un rêve, Friedrich. Ils veulent voir cette déesse de leurs propres yeux. Nous ne devons pas réduire leur espoir à néant... »
Ces paroles glacèrent Friedrich. Tout d’abord car ces paroles semblaient plus adultes que ne l’était Mo. Ensuite car la petite lui lançait un regard plein d’espoir, et qu’elle ne semblait pas réellement comprendre la situation.
Bien-sûr que les Nours avaient un rêve, mais était-il si pur qu’ils ne le laissaient paraître ? C’est vrai quoi, dans l’Esquisse, ce monde de tarés, tout ce qui semblait inoffensif était en réalité bien glauque. Qui pouvait dire que les objectifs de ces ours-clowns étaient bien sympathiques ? Qui pouvait affirmer qu’ils ne sacrifieraient pas la petite-fille à leurs dieux ? Et ces dieux avaient un aspect effrayant, ne représentaient-ils pas un danger ?
« La demoiselle a raison... vous savez, la petite fille ne viendra pas si l'on ne croit pas en elle ! »
Tiens donc ! Comme c’est étrange… Et il en rajoute ! Une belle petite couche de rose pour cacher la misère…
« Bon, et il n’y a pas un autre moyen pour la faire venir ? Parce que là je commence à avoir mal aux jambes… »
Peut-être cela les distrairait-ils le temps de s’esquiver…
« Oui, il y a peut-être un moyen… »
Mince !
« Il faudrait aller trouver le sage dragon de la montagne de rubis, il sait beaucoup de choses, peut-être pourrait-il nous aider à la trouver… C’est décidé, vous partirez avec le Héronours pour le rencontrer ! »
Et c’est ainsi qu’ils furent embrigadés dans cette aventure de fous… Au pire, Fried pourrait toujours demander au sage si les intentions des Nours sont si bonnes que ça…
Les Nours les équipèrent de poignards en émeraude et une délégation les emmena jusqu’à la montagne. Une montagne sous terre, étrange… Mais bon, pas plus étrange que de perdre son corps. La montagne était faite de la même matière que le royaume Nours, à l’exception près que ses pierres lumineuses étaient des rubis.
Une fois arrivés au pied de la montagne, la délégation les laissa seuls avec le Héronours.
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Dim 25 Nov - 17:02
« Bon, et il n’y a pas un autre moyen pour la faire venir ? Parce que là je commence à avoir mal aux jambes… »

Friedrich semblait nerveux, contenant avec peine son trouble. Peut-être ne se sentait-il pas à sa place au milieu de ce peuple étrange ?

« Oui, il y a peut-être un moyen… Il faudrait aller trouver le sage dragon de la Montagne de Rubis, il sait beaucoup de choses, peut-être pourrait-il nous aider à la trouver… »

Le chef Nours hésita un instant, songeur. Il se demandait sûrement s'il était sage de confier cette dure tâche à deux inconnus, mais leur espoir de rencontrer la petite fit était plus fort que tout.

« C’est décidé, vous partirez avec le Héronours pour le rencontrer ! »

Les Nours te donnèrent, à toi et à ton coéquipier, des poignards en émeraude, que, nerveuse, tu faisais passer d'une main à l'autre. Tu finis par s'entailler légèrement la paume, et quelques gouttes de sang perlèrent sur la coupure. Étourdie, tu t'empressas de lécher le nectar cramoisi, te punissant intérieurement pour ce stupide malaise, et glissas rapidement l'arme dans la poche de ton gilet.

Le Héronours ne parlait guère ; sans doute plus adapté à une vie de solitaire. Il se contentait d'être votre guide, à travers ces paysages à la fois étranges, effrayants ou encore dignes des plus beaux contes. Lorsque vous arrivâtes en vue de la Montagne de Rubis, tu ne pus que t'émerveiller devant ce lieu semblant sortir des rêves les plus fous : la délicate couleur brillait de partout, illuminait les grottes creusées à même le mont. Alors seulement le Héronours prit la parole :

« C'est beau, n'est-ce pas ? Mais soyez attentifs, car les apparences sont parfois trompeuses : cette montagne n'est autre qu'un volcan. »

Il ajouta devant ton air effrayé :

« Bien sûr, il est endormi pour l'instant ! Mais vous savez, dans ce monde, on ne sait jamais à quoi s'attendre... »

Il vous mena alors vers une petite cavité au milieu des autres, et vous y entraîna. La température y était humide, et il y régnait une forte odeur de charogne, mais cela ne vous empêcha pas de continuer.


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Dim 25 Nov - 18:29
Cette couleur rouge… Comme le sang… Quelle horreur ! Et le Héronours qui disait qu’il s’agissait d’un volcan endormi… Et en plus il admettait que tout était possible, donc son éruption ! Friedrich avait hâte… Qu’il se réveille !
Vive les sensations fortes ! Vive la course pour fuir la lave… Aaaah… Ça lui rappelait sa jeunesse… Les heures d’entraînement dans le camp militaire de Kriegstadt… Mais il n’y avait pas de lave pour le moment et il était loin de pouvoir réaliser des exploits avec son corps handicapant…
Ils grimpèrent… Grimpèrent… Grimpèrent ! Jusqu’à-ce qu’ils tombent dans une embuscade de porcs ninjas.
« Reculez, je m’en occupe. » Leur dit avec calme et assurance le Héronours.
Mo ne se fit pas prier, mais Fried ne pouvait pas faire ça ! Il en allait de son honneur (et de son addiction à l’adrénaline). Il se mit en garde, prêt à frapper à tout moment. L’un des porcs s’élança. Friedrich frappa avec la rapidité du serpent, grâce à la légèreté de son corps. Le Héronours se défendit vaillamment, mais il écopa de quelques blessures desquelles giclait de la mousse. En un rien de temps il ne resta plus que des lamelles de jambon.
« Héronours, tu es blessé, laisse-moi examiner ça… »
« Non c’est bon, je peux toujours marcher… Avec mon nécessaire de couture je vais rafistoler ça en un rien de temps. »
Et ils reprirent leur longue ascension.
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Sam 1 Déc - 12:24
Les trois compagnons de route se firent alors attaquer par un armada de porcs-ninjas - malheureusement, le bandeau qui recouvrait leurs yeux les empêchait de voir correctement ; ainsi le Héronours ainsi que Friedrich purent se débarrasser facilement des envahisseurs. Après quoi, vous fîtes une légère halte afin que le Héronours se... recouse, et vous remîtes en marche.

Reprenant votre ascension au sein du volcan, vous arrivâtes bientôt en vue d'une arche sublimement sculptée - avec de MA-GNI-FI-QUES ornements, telles que des cœurs ou autres formes géométriques. Une étrange aura émanait de cette arche, et de ce qu'il y avait derrière. Dépassant tes deux amis, tu pénétras lentement à l'intérieur de la pièce. Elle était grande, voire immense ; autant en hauteur qu'en circonférence. Tu admiras le spectacle de tes yeux attentif, qui se posèrent soudainement sur...

« C'est ça qu'on cherchait ? »

Sans doute était-ce ce sage ! Grand, douillet, duveteux... Pourtant, il dégageait cet air sérieux qui t'empêchait de faire le moindre mouvement. Tu restais pétrifiée sur place, quand des pas légers - sans doute ceux de Friedrich - vinrent te tirer de ta torpeur.


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Sam 1 Déc - 12:54
Bon, en gros le « sage dragon » était un bisounours obèse… Pourtant un détail gênait Fried… Pourquoi cette fermeture éclair dans le dos ? Dans un réflexe de soldat, il fit un roulé-boulé et tira dessus. Le déguisement tomba alors pour dévoiler… Une femme aux cheveux rouges et à grande robe violette.
« Mais quelle est cette imposture ? » s’écria le héronours.
« Hum… Je peux tout vous expliquer… » dit la femme d’une voix nasillarde.
« Explique vite alors ! Ou on te coupe la tête ! »
« Bon d’accord, d’accord… En fait voyez-vous je suis Mme Irma, voyante professionnelle. Le sage faisait disons… De l’ombre à mon commerce. Je l’ai donc aidé à… Prendre des congés à durée indéfinie… J’ai ensuite pris sa place et je fais du commerce grâce à son image. »
« C’est mal ! »
« Oui, je sais, je sais… Mais je peux vous faire une prédiction gratuite si vous voulez ! En échange de votre silence… »
« Hum… D’accord, dis-nous comment trouver la petite-fille ! »
Elle les entraîna dans une salle plus sombre, où baignait une lumière violette et flottait une boule de cristal en son centre. Mme Irma s’assit devant la boule et commença la séance.
« Je vois… Je vois… Une épreuve… Je vois… Une crypte secrète… Je vois… Que vous me devez cent euros. »
« Je croyais que c’était gratuit ? »
« Oups excusez-moi… Ça fait partie de mon speach habituel vous comprenez… »
« Bon, héronours tu sais où se trouve cette crypte ? »
« C’est sûrement la crypte sacrée des ancêtres ! » répondit celui-ci.
« Eh bien en route ! »
« Ne dites pas merci surtout ! Ce n’est pas comme si je vous avais aidés ! »
Et ils prirent la route pour la crypte sacrée.
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Sam 1 Déc - 14:20
« Ne dites pas merci surtout ! Ce n’est pas comme si je vous avais aidés ! »

Tu regardas tes compagnons s'en aller, et t'apprêtas à les suivre, lorsque la voyante attira ton attention.

« Merci, euh... tenez, vos cent euros... si c'est bien ça... »

Tu sortis de ta poche une poignée de confettis, que tu déposas devant la voyante. Puis, après un dernier regard, tu rattrapas ton retard sur Friedrich et le Héronours.

Héronours qui vous mena directement à la crypte en question. Seulement, c'était rose, c'était déformé, ça sentait la cannelle. Il y avait des montes-charge un peu partout, sauf qu'ils flottaient dans le vide et se déplaçaient de haut en bas. Tout en haut, il y avait un siège flottant avec dessus... une copie conforme du bisounours que tu avais vu il y a peu... Le pauvre semblait bien mal en point : il tentait vainement de se gratter les sous-bras avec ses pattes trop courtes. Cela suscita ton attention. De plus, la cannelle resta de la cannelle, sans aucunement faire place à une quelconque odeur pestilentielle.


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Dim 2 Déc - 11:49
Ouh-lala… Cet endroit lui était vaguement familier. Une étrange impression, car comment un tel endroit aurait pu exister là d’où il venait ?
Encore un bisounours, pouah ! Encore les Nours étaient mignons mais celui-là faisait carrément pitié. On avait presque envie d’achever ses souffrances, mais tuer un bisounours est malheureusement répréhensible pour le salut de l’âme.
« Eh toi là-haut ! C’est toi l’ancêtre ? »
« Un peu de respect voyons ! Nous sommes en présence d’un vénérable AN-CIEN ! » le corrigea le héronours.
« En effet, c’est bien moi… Je me nomme Bisou. Je ne vous demanderai pas de me donner vos noms car je les connais déjà… Je sais aussi ce qui vous amène ici… Vous souhaitez trouver la petite-fille n’est-ce pas ? Malheureusement pour vous elle ne se trouve pas dans cette dimension… Si vous souhaitez la trouver il va vous falloir retourner là d’où vous venez… » leur annonça le sage d’une voix fatiguée par les ans.
« Comment ça, pas dans cette dimension ? »
« Eh bien oui ! Le Royaume des Nours ne se trouve pas dans la même dimension que le vôtre… De temps-en-temps une connexion se fait entre nos deux univers… Et c’est ainsi que des visiteurs arrivent chez nous. Je vais vous dire comment rentrer chez-vous. Mais avant, je veux que vous me fassiez la promesse de revenir avec la petite-fille… Je vous donnerai à chacun une clé qui vous ramènera ici si vous vous trouvez en sa divine présence… Promettez-vous ? »
Ils promirent en chœur.
« Bien… Pour rentrer chez-vous… Il faut… Que vous trouviez le second portail interdimmensionnel, il se situe au fin-fond de la forêt de Topaze… Là où habitent les Canninours… Mais avant cela, vous devrez traverser le lac de Saphir… Infesté de piranhas et autres bestioles aussi sympathiques… Êtes-vous partants ? »
Ils répondirent par l’affirmative.
« Alors… Partez. »
Le vieux Bisou leur confia à chacun une clé, puis les laissa prendre la route. Mais Friedrich se posait une question… Qu’il se décida à poser.
« Dis-moi, Mo. Que penses-tu de cette aventure ? »
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Dim 2 Déc - 17:44
Sur la route, tu ne t'empêchais de tourner et retourner la clef entre tes mains. Au moins, elle semblait bien moins tranchante que le poignard, remis précédemment. Au fond de ton esprit, les questions se bousculaient : reviendrais-tu seulement ici un jour ? Aurais-tu la force de survivre sans le fantôme ? Lorsque la voix de Friedrich parvint à tes oreilles, tu détournas ton attention de l'objet, le rangeas à côté du poignard et regarda le garçon dans les yeux.

« Dis-moi, Mo. Que penses-tu de cette aventure ? »

Tu observas le ciel, songeuse. C'est vrai, qu'en pensais-tu ? Tu lui répondis franchement, sans quitter les nuages des yeux.

« Je ne sais pas trop. Si j'étais restée là-bas, tout m'aurait semblé si... si étrange ! Mais désormais, j'ai l'impression que plus rien ne peut m'étonner... »

Votre route se prolongea jusqu'à ce qui semblait être le lac de saphir. La surface cristallisée laissait à penser qu'il s'agissait vraiment de pierre, mais le plongeon d'un piranha-arc-en-ciel chassa cette pensée de ton esprit.

Le lac semblait peu profond, mais les prédateurs grouillaient en son sein. Pourtant, Bisou avait dit que le seul moyen d'atteindre le portail interdimensionnel était de le traverser. Tu n'avais pas le choix. Après tout, qu'avais tu à perdre ?

Tu sortis le poignard de ta poche, déterminée à braver cette épreuve, et t'enfonças dans le liquide visqueux jusqu'à avoir de l'eau jusqu'aux genoux. C'est alors que tu sentis un horrible pincement sur ton pied droit ; étouffant un gémissement de douleur, tu levas la jambe avant de trancher ton agresseur en deux. Tu reproduis cette étape tout au long de la traversée. Sur l'autre rive, tu avais les jambes en sang, mais au moins tu étais arrivée à ton but.

Faisant un léger signe à Friedrich, tu lui lanças un : « Viens, Friedrich, c'est le seul moyen ! »


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Dim 2 Déc - 18:19
« Je ne sais pas trop. Si j'étais restée là-bas, tout m'aurait semblé si... si étrange ! Mais désormais, j'ai l'impression que plus rien ne peut m'étonner... »
Bon, Friedrich n’allait pas essayer de comprendre, son esprit n’était pas assez étriqué pour ça…
Arrivés devant le lac, il eut une montée d’adrénaline comme il n’en avait pas eu depuis longtemps ! Des piranhas, trop bien ! De quoi éveiller le soldat en lui. Sauf que… Il n’avait qu’un corps de fillette frêle et peu entraîné. Il serait vite dévoré…
Mo lui montra la solution, elle avait de la ressource cette petite ! Quel plaisir de vivre cette aventure avec elle ! Si elle avait été un homme, elle aurait fait un parfait militaire.
« Viens, Friedrich, c'est le seul moyen ! »
Ça ne lui plaisait pas, mais il fallait qu’il le fasse. Il avait juste peur de se faire dévorer et de mourir avec ce corps…
Ni une ni deux, il traversa ce fioutu lac. La beauté peut être cruelle des fois. En tout cas lui n’était plus très beau à voir en ressortant de l’eau…
Mais ce qui lui fit vraiment péter un câble… C’est quand il vit que le héronours traversait en barque. Non mais il n’aurait pas pu le dire avant ?! Quel égoïste !
Il lui fut néanmoins jubilatoire de voir que la barque ne résistait pas aux assauts répétés des piranhas. Bien fait pour lui ! Il était insupportable de toute façon ! Il ne resta bientôt plus que des lambeaux de coton qui se répandirent dans le liquide et vinrent souiller la beauté du lieu… Comme si de la neige s’était abattue sur le lac.
« Bien, continuons Mo. »
La jeune fille semblait malheureusement dévastée devant ce spectacle affligeant.
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Dim 2 Déc - 23:11
De nouveau en marche, tu laissais le cours de tes pensées aller et venir. Tu boitais légèrement, ton poignard désormais bien au chaud dans ta poche. Après l'épisode des piranhas, tu t'étais juré de ne plus jamais l'utiliser : trop de violence pour rien. Le lac était désormais loin derrière, et devant toi se dressait ladite forêt de topaze. Elle était immense, pourtant très peu semblable à celle que tu avais visité en compagnie de Zefa. Ici, les arbres étaient jaunes, bleus, roux ; ils reflétaient les astres aussi bien que l'eau, étaient assez espacés pour laisser la place à un escadron humain.

Seulement voilà. Tu n'étais pas au bout de tes surprises.

Alors que tout était calme, les dénommés Canninours descendirent des arbres un à un, à l'aide de cordes maladroitement tressées. Ils ressemblaient en tout point aux Nours, bien que leurs lèvres soient étirées en une grimace vicieuse. Mais voilà ; ils étaient partout, maintenant. Ils t'encerclaient, toi et Friedrich, si bien que veux ne pûtes que vous mettre dos à dos, dans l'espoir de leur résister.

Tu n'osais pas sortir le poignard, de peur de te blesser ou d'amocher Friedrich... tu attendais seulement ses ordres. Car prendre les initiatives, avant, c'était le rôle de Zefa.

Pas le tien.


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Ven 7 Déc - 19:59
Hideux, monstrueux… Les Canninours ! Quelle bande de barbares ! Parfait ! Un peu d’action ! Une légère épreuve de force ! En plus la petite semblait prête à l’écouter…
« Bon Mo, on se casse pas la tête. Je bourre dans le tas et toi tu te mets à couvert ! Hors de question que je te fasse prendre le moindre risque… »
« Pas la peine de vous affoler, nous sommes des êtres civilisés… » Le coupa celui qui semblait être le chef.
« Je vous demande pardon ? »
« Vous m’avez bien compris, nous n’allons pas essayer de vous manger. On nous appelle juste les Canninours parce que nous avons de grandes quenottes. En fait nous sommes végétariens. »
« Vous… N’allez pas nous manger ? »
« Bien-sûr que non voyons ! Aller, venez vous restaurer avec nous. Nous avons plein de légumes biologiques à grignoter. »
« Ça a l’air plutôt sympa… On se joint à eux Mo ? »
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Sam 8 Déc - 0:04
Tu acquiesças. Sur ce, les Canninours vous menèrent à leur demeure, la Maison de Jade - telle qu'ils l'appelaient. Moins qu'une maison, la bâtisse ressemblait à une sorte de grotte, de caverne. Vu de l'extérieur. De plus, du lierre fauve tapissait les murs, si bien que son nom semblait tout à coup bien moins approprié. Seulement, ton expression changea du tout au tout lorsque tu passas le seuil de... du trou ? D'un air passablement las, ton visage se transforma en une grimace d'émerveillement : à l'intérieur de la grotte circulaient navettes et petites voiture. Un grand huit géant !

« Alors » commença l'un des Canninours « Il y a quelque chose que vous devez catégoriquement savoir... mais il est catégoriquement clair que vous ne savez pas de quoi il s'agit. Je vais être catégorique. »
Tu l'observas longuement, interdite. Qu'allait-il donc vous révéler ?

« Il n'est pas catégoriquement impossible de rejoindre le portail interdimensionnel depuis la Forêt de Topaze. Car j'imagine que c'est là votre destination. En revanche, notre loge vous y amènera catégoriquement plus vite. A prendre ou à laisser ! »

Tu consultas Friedrich du regard, incertaine. Il était vrai que le portail était votre destination. De plus, ce grand huit semblait vraiment attirant, et les Canninours, en plus de bien connaître la région, semblaient... catégoriquement vous connaître. En revanche, le sage Bisou LUI-MÊME vous avait dit de traverser la Forêt de Topaze ! Cruel dilemme... Que faire ?


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Sam 8 Déc - 10:04
Hum… Quel dilemme.
Pfff tu parles ! Si on ne se casse pas la tête c’est facile : on prend le chemin le plus court !
« C’est d’accord on prend la loge ! »
« Catégoriquement génial ! Allez suivez-nous. »
Ils les suivirent dans le dédale de la ville des Canninours. Car oui, toutes ces navettes circulaient librement, sans aucune limitation de vitesse. Ils prirent donc une auto-navette, transport en commun le plus utilisé dans la culture Canninours.
La navette les déposa devant une ruelle sombre.
« C’est catégoriquement inquiétant, mais ne vous inquiétez pas nous vous protégeons du danger. »
« C’est catégo… Enfin c’est gentil merci. »
À force il allait finir par parler comme eux ! Quel horrible tic du langage !
L’endroit était étroit, étrange et décoré de peintures rupestres représentant diverses choses, comme une petite-fille, un portail, un sage, deux fillettes encerclées par les Canninours… Des détails anodins quoi ! Mais il était vraiment difficile de ne pas être effrayé tant l’atmosphère y régnant était lourde de mystère.
Tout d’un coup ils se stoppèrent net. Les Canninours formèrent un cercle autour des deux demoiselles.
« Votre chemin s’arrête catégoriquement ici… »
« Je vous demande pardon ? Je ne vois pas encore le portail, il est caché quelque-part? »
« Non, nous allons catégoriquement mettre fin à votre quête. Son achèvement serait catégoriquement trop dangereux pour nous. »
Leur cercle se resserra.
« Mais enfin je ne comprends pas ! Nous allons vous ramener votre déesse ! Pourquoi vouloir nous en empêcher ? »
« Hum… Je ne peux catégoriquement pas vous le révéler. Mais sachez que votre aventure n’a pas totalement le but que vous croyez. Nous ne pouvons que vous faire disparaître catégoriquement. Adieu, damoiselles au cœur pur. »
« Ah ça non ! Mo, on s’occupe d’eux avec les poignards et après on s’enfuit de cet endroit de fous ! »
Et il se jeta sauvagement sur ces êtres aux motifs incompréhensibles.
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Sam 8 Déc - 17:24
Ah, non ! C'en était assez de toute cette violence ! Puisque les Canninours ne semblaient pas disposés à faire de la négociation, ta seule issue fut la navette qui passait par là. Elle était tout juste assez grande pour que vous rentriez, toi et Friedrich, à l'intérieur. Tu te précipitas dans l'un des sièges, et, tirant ton ami par le bras, tu le forças à te suivre à l'intérieur. Lorsque vous eûtes abaissé la barre de sécurité, la navette se mit à glisser sur ses rails à une vitesse effroyable. Quelle ne fut pas ta surprise lorsque tu remarquas que ces mêmes rails, au bout du chemin, étaient tout bonnement... coupées ! La sortie se profilait au loin, mais une bonne centaine de mètres vous séparait encore d'elle... Plus que 75 mètres... 50... 25... 10.. SPLASH ! La navette - avec vous à l'intérieur - grimpa la montée, là où s'arrêtaient les rails, effectua un vol plané jusqu'à la sortie, puis un enchaînement de roulés-boulés pour atterrir dans le... Un panneau fléché indiquait ici le Ruisseau de Cristal. Pourtant, celui-ci ressemblait plus à une rivière qu'à un ruisseau. Mais bref.

Le fait est que la navette se mit à flotter tranquillement sur l'eau, emportée par le courant. Pas de Forêt de Topaze en vue, malheureusement... « Dis-moi, Friedrich... » Tu marquas une courte pause, hésitant à poursuivre ta phrase. « Est-ce que tu crois qu'on va s'en sortir ? On a l'air d'être très loin de la forêt, pourtant ! » Tu attendis patiemment la réponse, en profitant pour admirer le paysage. C'était une plaine blanchâtre où aucun arbre, aucune plante ne poussait. Cet endroit semblait dénué de vie, pourtant...


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Anonymous
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Sam 8 Déc - 18:33
Bon, au moins vous étiez hors de danger… Mais pourquoi avait-elle tenu à l’empêcher de les étriper ? Ils avaient tenté de faire de même ! Une pacifiste finalement... Mais bon, elle avait peut-être eu raison…
« Dis-moi, Friedrich... »
Elle avait l’air hésitante… Comme si elle ne voulait pas dire ce qu’elle avait sur le cœur…
« Est-ce que tu crois qu'on va s'en sortir ? On a l'air d'être très loin de la forêt, pourtant ! »
C’était donc ça ! Les instincts de la fillette reprenaient le dessus sur son côté guerrière…
« Mais bien-sûr qu’on va s’en sortir ! Sinon Madame Irma nous l’aurait dit ! Enfin… »
Il hésita à dire que si elle était du côté des Canninours, elle les avait conduits vers la mort.
« Enfin… Oui, on va s’en sortir c’est sûr ! On est à la recherche d’une déesse près tout ! Nous sommes du côté du bien. »
Mo sembla adhérer… Du point de vue de Friedrich en tout cas.
Ce ruisseau de cristal… Un endroit sans vie au premier regard ! Et pourtant, cela n’empêcha pas des bonhommes de neige de débarquer…
Des bonhommes de neige ??? Qui marchent ??? Mais quelle magie était encore à l’œuvre ? Il ne pouvait donc rien se passer de normal dans cette dimension-là non plus ?
« Bonjour, il est rare de voir des étrangers ! Que faites-vous ici ? »
« Eh-bien… Nous sommes perdus en vérité. Notre navette a atterri là avant de rendre l’âme. »
« Ah ! Oui, bien-sûr… Personne ne vient ici de son plein gré ! Personne ne nous rend visite à nous, les Noursdeneige… Nous n’avons aucun ami… »
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Sam 8 Déc - 18:55
« Ah ! Oui, bien-sûr… Personne ne vient ici de son plein gré ! Personne ne nous rend visite à nous, les Noursdeneige… Nous n’avons aucun ami… »
Tu les observas avec de grands yeux, exorbitée.
« Allons, ne dites pas ça ! Tout le monde a des amis... n'est-ce pas ? » Ta vision se troubla soudain. Tout le monde avait des amis, hein ? Tu n'en pensais pas autant, avant. Mais peu importait, maintenant ! Tu avais Friedrich, Ambros... Or... Qu'étaient les amis ? Des personnes, des choses ; des entités ? Si toi-même n'en avais aucune idée, alors la définition était à revoir. Cela dit, tu poursuivis, perdue dans tes pensées : « Moi... Nous... On peut être vos amis, pas vrai ? »

Tu descendis de la navette et mis pied sur la terre ferme, allant caresser la joue du Noursdeneige qui avait parlé. Que c'était froid ! Tu la retiras presque immédiatement - le Nours prit un air dépité, triste. « Vous voyez ? Tout le monde nous déteste, car l'on apporte que misère et désolation. »
Tu rougis, gênée.
« Ne dites pas ça... Tu viens Friedrich ? Nous on va être leurs amis ! »
Tu fis un clin d'oeil à ton compagnon, malicieuse, puis laissas les Noursdeneige vous emmener chez eux... ou ailleurs.


Dernière édition par Mo le Dim 23 Déc - 11:32, édité 1 fois
Anonymous
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Sam 8 Déc - 19:37
Des amis… Oui, Friedrich avait besoin de compagnie !
« Oui, nous serons vos amis. »
Il est vrai qu’ils semblaient si seuls… Il se laissa donc aller à faire la ronde avec eux.
Ensuite, une bataille de boules de neige ! La neige volait de partout.
« Mais dites, avez-vous un lien de parenté avec les Nours ? »
Il se ramassa une boule en pleine face.
« Ne nous parlez pas des Nours ! Ils sont vils ! Ils nous ont abandonnés ici ! Avant nous étions comme eux… Mais dans ces terres, le pouvoir de leurs dieux sont inactifs… Nous sous sommes donc décomposés petit-à-petit avant de nous mêler à la neige. C’est donc pour cela que nous sommes ainsi. »
« Oh… Mais pourquoi vous ont-ils abandonnés ici ? »
Il valait mieux ne pas leur dire qu’ils étaient en mission pour eux… Il le fit comprendre d’un regard à Mo.
« Eh bien, parce que quand les dieux se sont pétrifiés… Nous avons cessé de les vénérer. Nous sommes donc en exil. »
Quelle tristesse. Tout ça pour avoir cessé de prier des statues ? Il n’était plus sûr de vouloir aider les Nours tout d’un coup… Mais il devait retourner sur Esquisse ! Sinon il ne retrouverait jamais son corps…
« Bon… On s’amuse bien avec vous, mais il faut qu’on rentre chez nous… Nous avons tous les deux quelque-chose à y retrouver… »
Une lueur de colère passa dans les yeux des Noursdeneige.
« Vous voulez nous quitter ??!! »
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