You're just another brick in the wall ... (feat. Jowan)

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Mer 24 Oct - 22:58
You're just another brick in the wall ...

Un bruit de respiration saccadée. Certainement le mien. Cela me paraît même logique en réalité. Je déglutis péniblement, adossée à un arbre assez volumineux pour cacher ma petite stature et j'essayai de reprendre lentement mon souffle. Quoi de plus facile après une course-poursuite, voyons ? Je me laissai glisser contre le tronc qui abordait une teinte bleue - j'y étais habituée à force - et je tentai de me faire le plus discrète possible. Les mains crispées sur le bas de mon pull gris et blanc - donc rayé - en dessous de mon poncho noir, je fermai délicatement mes paupières. Je devais absolument me calmer. Oui, d'habitude, lire un livre même dans cette situation, ça m'aurait rassurée. Mais disons qu'actuellement, mon bibelot, il était sur le dos d'un lame géant croisé avec une libellule et une fleur de lys carnivore ! J'inspirai vainement un bon coup et je me décalai légèrement sur le côté droit du tronc. Je rouvris mes yeux et me penchai un petit peu pour apercevoir la chose qui me terrorisait tant. Je la vis, à peine deux mètres plus loin que moi, qui semblait me chercher. Je me remis dans ma position initiale afin de rester invisible à la créature. Analyser la situation, trouver une solution, l'appliquer et s'enfuir en vitesse d'ici. Pour l'analyse, je pense que c'est bon ... Maintenant, quand à trouver une solution à mon problème ... J'eus un faible soupir. Depuis mon arrivée dans ce monde, j'avais eu toutes sortes d'altercation les plus improbables les uns que les autres mais alors aujourd'hui, je tire ma révérence.

Dire qu'une demi-heure ou peut-être une heure avant de finir en amuse-bouche pour animal non identifié, je me reposais à l'ombre d'un palmier ocre sur une plage de sable noir. J'avais été réveillée en douceur par le faible rugissement des rouleaux des vagues de la mer rose pâle et j'avais pris mon temps pour bien m'étirer avec une souplesse féline. Et puis, constatant que pour une fois, je n'avais pas fin à mon réveil, j'avais décidé de profiter de la présence d'une plage pour pouvoir me baigner un peu, histoire de faire une mise au point sur les quelques changements que j'avais subis depuis mon arrivée ici. Ironie du sort ou non, lorsque je m'étais éveillée pour la première fois dans ce monde de fou, j'étais sur une plage, semblable à celle-ci mais différente par les couleurs. Je m'étais approchée de l'eau et après l'avoir rapidement inspectée de loin, j'avais fini par glisser timidement mes pieds dans l'eau saumon. J'étais restée dans cette position un long moment, la tête tournée vers le ciel rempli de textes et d'images, laissant mes pensées vagabonder dans tous les coins de mon esprit pour se mélanger jusqu'à faire une cacophonie pour finalement disparaître aussi rapidement qu'elles étaient arrivées. Après avoir pris conscience de ma posture, j'avais fermé les yeux, imaginant un maillot de bain quelconque. Peut-être aurai-je dû être un peu plus précise car ce pays s'en est donné à cœur joie : je m'étais retrouvée en petit tutu vert flashy avec des motifs de canards blancs dessus. Mais bon, un maillot de bain étant un maillot de bain, j'avais juste râlé un peu pour la forme avant de me lancer dans la mer mitigée. Ni trop calme mais juste assez pour ne pas paraître trop agitée non plus. Des vagues se formaient, de faibles hauteurs - juste assez grandes pour me noyer à vrai dire - et venaient mourir en rouleau contre le sable fin et délicat de la plage. J'avais commencé à faire quelques longueurs et puis, rapidement lassée, j'étais sortie de l'eau. Bien que peu frileuse, je m'étais empressée de changer de vêtements. Cette fois, le monde m'avait généreusement gracié d'un quelconque accoutrement grotesque : un pull rayé aux couleurs grises et blanches surmonté d'un poncho ébène avec une petite jupe plissée argentée ainsi que des collants violets foncés avec des motifs noirs - des carreaux pour la jambe droite, des étoiles pour sa jumelle - complétés par des petites bottes oscillant entre le gris foncé et le noir. Ou comment passer d'une tenue d'été à quasiment une tenue d'hiver. Et pourtant, je n'avais pas trop chaud, ni trop froid. Juste bien comme il fallait. J'avais attrapé mon sac à bandoulière que j'avais passé sur mon épaule avant de m'élancer loin de la plage vers ce doux monde inconnu de l'Esquisse.

Je m'étais rapidement retrouvée dans une plaine, complètement déboussolée comme à mon habitude. Et au fur et à mesure que je marchais, la fin commençait à se faire sentir à mon plus grand regret. J'avais cherché des arbres des yeux mais la plaine en était complètement dépourvue. Dans un soupir, j'avais continué mes recherches jusqu'à enfin arriver à mon but : un gigantesque arbre possédant des fruits uniquement au sommet. J'avais d'abord déglutis, mal à l'aise à cause de la hauteur mais finalement, je m'étais ressaisie et j'avais entrepris mon escalade, mon sac étant passé de mon épaule à la position de bandoulière qui était plus pratique pour ne pas gêner mes mouvements. Certainement après un bon quart d'heure, j'avais atteint la cime de l'arbre et je m'étais perchée à califourchon sur une branche. Puis j'avais cueilli des fruits qui pour une fois, malgré leur couleur douteuse, semblaient comestibles. Après mon maigre repas, j'avais sorti mon livre et j'avais entrepris de me détendre un peu avant de continuer d'explorer ce monde. Plongée dans mon roman, je n'avais pas vu la table volante foncer vers moi. Par contre, je l'avais bien sentie de détruire complètement le dos, me poussant ainsi à faire une chute astronomique. Les faits s'étaient déroulés tellement vites que j'avais même pas pu esquisser un mouvement pour me sauver la vie. C'était sans compter sur le rocher de fourrure caramel qui avait amorti ma chute dans un soupir de soulagement. Et alors que je n'étais que tout juste remise de mes émotions, en train de pester et de débiter un flot d'insultes à l'attention de l'objet qui avait bien failli me tuer, je remarquai deux ailes me faisant fortement penser à celles d'une libellule. Elles étaient rattachées au rocher de fourrure qui lui-même qui rattaché à ... trois plantes. Ou plutôt trois tiges de plantes, plantées dans le sol. Mon cœur se mit à battre plus vite en comprenant la situation. Avant même que je ne suis puisse descendre et m'enfuir très loin, les trois têtes du lama - j'en avais conclus cela plus tard à cause de sa force - sortir de terre, me faisant penser à une autruche, et la créature s'envola soudainement. Je dus m'accrocher fortement pour ne pas valser au loin tandis que la bestiole avait entamé un rodéo des plus violents avant de me faire dégager en vitesse de son dos.

Au bout de quelques mètres, j'avais fini par lâcher prise - heureusement à une hauteur très basse - en abandonnant mon sac, restait coincé dans la fourrure du lama-libellule à tête de lys. Refusant d'abandonner mon unique lien avec l'autre monde, j'avais d'abord essayé d'attirer l'attention de la créature pour pouvoir remonter sur son dos. Mais les circonstances n'étant pas en ma faveur, j'avais fini pourchassée par la bestiole et je m'étais donc cachée après une longue course-poursuite derrière l'arbre bleu. Oui, ce même arbre bleu où je suis actuellement.

J'inspirai un bon coup, enfin calmée et je me penchai à nouveau sur le côté. Je me relevai, toujours contre le tronc et bien que n'ayant aucun plan en tête, je mis à découvert, déterminée à récupérer mon livre coûte que coûte. Je m'élançai vers la créature en hurlant, attirant aussitôt son attention. Et finalement, pour ne pas faire trop "mission suicide", je bifurquai au dernier moment pour l'inciter à me poursuivre. La créature se posa alors au sol et entreprit la tâche ardue qu'était celle de m'attraper avec l'une de ses têtes. Je tournai à nouveau et fonçai en direction de l'arbre. Si dans les dessins animés ça marche, ça peut marcher aussi ici ! J'accélérai toujours vers l'arbre et me campai juste devant celui-ci. Le lama-libellule à tête de lys s'approcha alors, ayant plus de mal à ralentir que moi, certainement à cause de son poids. Et finalement, je me dérobai sur le côté, observant la suite des évènements. J'aime le dessins animés. Comme prévu, la bestiole se prit l'arbre en plein face et sonnée, tituba un instant avant de tomber sur un de ses flancs. Rassurée, certain à cause de la violent du choc, je m'approchai de la créature et je récupérai mon sac jonché au sol. Il avait du tombé dans la bousculade. Je vérifiai que mon livre se trouvait toujours à l'intérieur. Un faible sourire fendit légèrement mon visage en constatant la présence du bibelot dont je me saisis aussitôt afin de me plonger à l'intérieur. Puis j'entrepris une marche, ma vigilance étant retombée au plus bas malgré le fait que j'avais manqué de me faire gober par une créature des plus sympathiques.

Quand je relevai la tête de mon livre, j'étais enfermée dans une bulle. Je lâchai un petit cri du surprise. J'avais été tellement absorbée par ma lecture que j'avais complètement été déconnectée du monde qui m'entourait. Je constatai alors que la bulle de couleur violette, suivait le même sens qu'un tas d'autres bulles similaires. MAis comme le gentil monde d'Esquisse ne fait pas le travail à moitié, je n'avais aucune idée de comment j'étais entrée dans la bulle ni comment en sortir en encore moins à quel moment je m'étais retrouvée prisonnière de celle-ci. Je posai doucement ma main contre la paroi de la bulle, rencontrant une texture élastique et visqueuse. Je retirai aussitôt ma main. Peut-être parce qu'elle avait suivis le mouvement de mon bras qui retombait lentement mon corps, la bulle entama une descente vertigineuse. Je serrai mon livre contre moi, attirée vers le haut à cause de la gravité ou la force de ... Enfin bref, j'étais retenue vers le haut jusqu'à ce que ma bulle rebondisse sur quelque chose et se calme aussitôt. J'eus un faible hoquet de surprise, à peine inaudible et je retombai à genoux à l'intérieur de mon espace volant. Je me frottai légèrement le derrière de mon crâne avant de remettre quelques mèches en place. Puis je vis quelqu'un qui me fixait. Et je me raidis aussitôt. Pourquoi je rencontrai toujours des gens dans des moments les plus improbables de ma vie ? Ceux où généralement, tu déclenches involontairement la rencontre que tu peux pas te dérober.


Note Hors RP:


Dernière édition par Neoko A. Shinkiseki le Ven 2 Nov - 10:48, édité 1 fois
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Jeu 25 Oct - 1:17
Sans déconner . . . De l'herbe . . . mauve à pois verts ?
Et puis quoi encore ? Il l'avait fait ça aussi tagger la pelouse synthétique d'un stade ! Ah mais bien sûr Elle fait tout bien mieux. Elle le nargue !
Cela faisait un sacré bout de temps qu'il marchait au milieu de provocation plus farfelues les unes que les autres, il avait été poursuivit par des créatures hybrides entre les objets ménagers et les animaux les plus exotiques que même le gamin le plus psychoté d'un asile ne pourrait voir en cauchemar, il avait lui même poursuivit un steak sur patte qui se révéla avoir un goût de purée de pomme de terre assaisonné au sirop d'érable, il avait subit les caprices d'une prairie orange dont le sol faisait des vagues alors que des bancs de cuillères y nageait joyeusement et maintenant ÇA ?! C'en était trop ! Ras le bol ! Elle voulait jouer à ça ? Elle serai servi !
Prit d'une impulsion soudaine, Jowan farfouilla dans son sac et en sorti une bombe de peinture. Il les trimbale toujours avec lui, elles sont ses fidèles amies, ses co-équipières face aux règles. C'était tout ce qu'il avait trouvé avec lui en arrivant dans ce monde de fou, et pour tout dire il en était on ne peut plus heureux ! Car à présent c'est contre sa Rivale qu'elles allaient l'aider à combattre !
Il la secoua vivement et commença à repeindre l'herbe fantaisiste d'un vert . . . naturel. Ses gestes étaient frénétiques et bien qu'il ne s'en rendit pas compte, il avait franchement l'air d'un dingue. Un sourire étrange étirait ses lèvres et, bien que repeindre une clairière en vert ne soit rien face à l'immensité de l'endroit, il savourait pas avance sa victoire sur Elle et c'est tout ce qui lui importait.

Après quelques minutes d'agitation frénétique, ayant presque repeint toute la clairière en vert, il eut la désagréable surprise de voir que sa fidèle amie avait subit les effets néfastes de ce monstre de cruauté et qu'elle crachait à présent laborieusement . . . de la guimauve.
Ah mais bien sûr ! Bien sûr ! Elle avait préféré le regarder s'escrimer presque jusqu'au bout avant de ruiner ses espoirs ! Forcément !
Particulièrement frustré le jeune homme leva les yeux au ciel, brandissant le point et criant dans le vide sa rage et sa haine :

« De la guimauve ! C'EST TOUT CE QUE TU AS TROUVÉ ?! VIENS UN PEU M'AFFRONTER EN FACE ESPÈCE DE LÂCHE ! APPROCHE UN PEU POUR VOIR ! »

Pour tout dire il ne savait même pas vraiment si quelqu'un ou quelque chose l'entendait vraiment, mais il y avait bien quelqu'un qui le persécutait ! Ou du moins c'est ce dont il était persuadé, ne se doutant pas alors qu'il ne subissait en fait qu'un traitement tout à fait égale à quiconque foulant l'Esquisse . . .
Quoi qu'il en soit sa provocation ne reçut pour réponse qu'une agréable douche de peinture sortie de nul part. Il aurait probablement dut s'estimer heureux de s'en tirer à si bon compte, voir même considérer cela comme un avertissement, mais cela ne fit qu'attiser sa rage et il s'entêta avec force :

« Très spirituel . . . Vraiment TRÈS SPIRITUEL ! MOI AUSSI J'EN AI DE LA PEINTURE ! C'EST TOUT CE QUE T'AS HEIN ?! J'AI PAS PEUR DE TOI ! C'EST PATHÉTIQUE ! J'EN RIS ! »

Il accompagna ses propos d'un rire appuyé, un rire qu'il donnait plus l'impression de cracher sur quelqu'un. Toute personne un tantinet normale aurait bien comprit que provoquer une entité inconnu capable de tordre les sol et faire d'une étagère un ninja meurtrier est tout sauf raisonnable, et pourtant raisonnable il l'était avant. Cependant, emporté par sa rage attisée par un petit quelque chose inde indéterminé, il lui semblait bel et bien normal de crier ses provocation et ses pathétiques tentatives de pseudo-intimidation vers une oreille inconnue. Et il en était même tellement persuadé qu'il jeta sa bombe de peinture verte à présent inutilisable vers le ciel, comme un ultime signe de défi.
Le hasard (ou la Rivale préférât-il penser) voulut que le projectile rebondisse sur une énorme bulle jaillissant du ciel et lui revienne en pleine figure. Ladite bulle se stabilisa non loin de lui et il put constater qu'elle contenait une jeune fille pour le moins secoué et à l'accoutrement fort singulier.

C'était la toute première personne qu'il croisait ici et la vue de ses cheveux en bataille et de ses vêtements dépareillés lui tirèrent un sourire en coin ; lui faisant oublier qu'il était lui même méconnaissable car dégoulinant de peinture aux teintes plus extravagantes les unes que les autres. Accaparant toute son attention, la jeune arrivante réussit même l'exploit de lui faire instantanément oublier son « altercation » avec sa Rivale. Bien entendu lorsque l'on dit « altercation », on devrait plutôt parlé de monologue et de délire paranoïaque mais ce pauvre petit est vraiment persuadé qu'on en a après lui . . .
Il la fixa donc de longs instants, absorbé par sa réflexion. Jowan trouvait en effet fort ironique la situation de la jeune fille qui reflétait tout à fait le sentiment qu'il avait quant à leur statut vis à vis de sa Rivale, elle ne voulait que jouer avec eux et asseoir sa dictature. Voilà tout. Ils n'étaient que de simple jouets, ballottés au gré de ses envies et désirs comme une bulle ballottée au gré des vents. Au sens propre. Il laissa échapper un petit ricanement puis s'approcha de la bulle. Après tout entre oppressés il faut bien s'entraider, et puis il ne pouvait négliger une potentielle alliée face à cette ennemie inconnue qui se plaisait tant à le ridiculiser. Chaque dictature appelle la liberté. Chaque dictateur appelle ses opposants. C'était aussi simple que cela.

Lorsqu'il fut assez prés pour distinguer les moindre mouvements des volutes colorés qui se mêlait à la surface liquide de la bulle, il se contenta de tendre le doigt devant lui. Ce qui eut pour effet de . . . projeter instantanément la bulle contre le tronc d'un arbre proche.
D'habitude cela suffit à percer une bulle . . . Seulement il avait omis qu'il devait à présent bannir l'expression « d'habitude » de ses raisonnements. La matière qui constituait la bulle était bien plus résistance qu'elle n'y paraissait et avait sans problème absorber la pression de son doigt pour la démultiplier en un mouvement inverse . . . Et oui pauvre Newton, même sa loi de conservation des énergies a été violemment piétinée et reléguée au rang de légende . . .
Il vaudrait mieux pour eux qu'il trouve un moyen de la percée cette bulle, et ce avant qu'elle ne reparte d'ou elle vient dans un caprice. Voilà ce qu'il aurait été logique de penser . . . Et bien non, tout ce qui importait Jowan était d'éclater cette foutu bulle qui avait osé s'opposer à sa volonté. C'était plus un défi qu'un devoir de sauvetage envers une inconnue.

Un bref regard alentour suffit à lui suggérer l'idée de se servir d'une branche morte, après tout ce n'était pas cela qui semblait manquer autour d'eux. Il en repéra rapidement une plutôt pointue et un minimum robuste et s'en saisit non sans un examen approfondi, redoutant une énième mauvaise surprise. Ne constatant rien d'anormal il s'en saisit puis revint vers la bulle qui flottait paresseusement à quelques mètres après avoir rebondit plusieurs fois contre quelques arbres.
Sa nouvelle tentative eut au moins le mérite de traverser la paroi de la bulle. Mais cela était sans compter le fait que la bulle happa tout simplement le bâton ainsi que ce qui était accroché, à savoir : Jowan.

Le filme diaphane se referma hermétiquement derrière lui et il se retrouva « de l'autre côté de la bulle ». Son premier réflexe, et non le plus malin, fut de s’énerver physiquement et verbalement contre la bulle et celle qu'il tenait pour responsable de son malheur.

« C'est ça ouais ! Tu trouve ça plus malin que la peinture ?! QUE DALLE ! TU ME LE PAIERA ! »

Ses coups répétés contre la paroi translucide ne firent que donner assez d'inertie à la bulle pour lui faire poursuivre son chemin aérien vers les hauteurs et il constata bien vite que la bulle étouffait chacun de ses mots et que l'on ne distinguait probablement rien de ses vociférations à l’extérieur. Ce n'est qu'alors qu'il se souvint de la présence de la jeune fille à ses côtés et cela eut l'effet d'une douche froide.
Il reprit ses esprits et prit conscience de la débilité profonde de ce qu'il venait de faire et s'étonna de ne pas s'être rendu compte plus tôt que son comportement était si anormal. Il eut a désagréable et diffuse impression que ses propres pensées et actes avaient glissés entre ses mains comme du savon et cela ne lui plaisait guère. Cependant Jowan préféra ne pas s'attarder sur la question pour le moment et reporta son attention vers l'inconnue avec un air un peu gêné :

« Je suis désolé, c'était vraiment . . . stupide. »

Il marqua une pause puis ne sachant trop comment poursuivre il ajouta en tendant la main vers elle :

« Jowan, enchanté ! »

HRP:
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Jeu 1 Nov - 15:58
You're just another brick in the wall ...

Un garçon. Un adolescent pour être plus précise. Certainement plus âgé que moi. Enfin, je pense. C'est difficile de juger à cause de ma taille. Enfin, c'est surtout qu'il est plutôt loin de moi, j'ai du mal à lui accorder un âge plus mature que le mien. La chose qui me surprit le plus fut sans doute les teintes de couleurs qu'il abordait. Toutes plus voyantes les unes que les autres ... Certainement de la peinture ou peut-être, plus simplement, un coup foireux de ce monde de fous. Il me sembla qu'il venait de sourire à ma vue. J'avais donc l'air si amusante que ça, moi, le petit rat de bibliothèque, prisonnière de ma bulle ? Je baissai les yeux vers mes vêtements. Dans la chute, ils étaient devenus complètement indomptables. Je remis plus ou moins la jupe en place et je m'arrangeais pour que mon poncho ne bloque pas chacun de mes faits et gestes. Je crus entendre un rire lointain et je relevai la tête vers le jeune homme. Celui-ci s'approchait de la bulle à ma plus grande surprise. J'étais sensée faire quoi maintenant ? Il se figea devant mon abri transparent et se contenta d'essayer de percer la paroi en appuyant un doigt dessus. Bizarrement, je me suis dis au moment même que ce n'était pas la bonne idée ...

En effet, l'instant d'après, je me cognai violemment contre le tronc d'un arbre comme si la bulle y avait été envoyée à une vitesse infernale. Je comprenais maintenant l'effet que devait ressentir une balle de ping-pong, renvoyée de toutes nos forces à l'aide d'une petite raquette. J'embrasserai chaque balle que je verrais maintenant. Oulà, je déraille moi, les chocs violents, ça ne me réussit pas du tout. Je me redressai lentement en me massant l'arrière du crâne. J'avais mal ... Ma bulle s'éleva de quelques mètres avant de commencer des courses folles entre les arbres des alentours. Sans oublier de se cogner à chaque tronc qu'elle croisait, sinon, c'est pas drôle ... Vous savez, un peu comme dans le jeu là, où faut renvoyé une balle pour pas qu'elle tombe et entre-autre, elle ne cesse de se cogner partout ce qui la rend dure à gérer ... Mais si, un jeu d'arcade là ... ... Le Pinball ! Oui, c'est ça ! Merci à la voix dans le public qui vient de me souffler la rép- ... Je divague ... Quoiqu'il en soit, la bulle ne cessait de se cogner dans tous les sens et ça ne m'aidait en rien : j'avais mal partout mais surtout derrière la tête à force de me manger des troncs d'arbres.

La bulle se stabilisa dans les airs tandis que je me remettais de mes émotions. Elle flottait innocemment ce qui n'engageait absolument rien de bon ... J'entendis soudain le bruit de l'air qui s'échappe. Je me retournai aussitôt. L'adolescent de tout à l'heure venait de percer une paroi de la bulle. Je fus surprise. L'Esquisse se laissait-elle donc faire si facilement avec un armement aussi peu recherché ? La réponse ? Certainement non. Vu que le jeune homme se retrouva aussitôt enfermé à mes côtés dans la bulle. Visiblement, ce ne fut pas ce qu'il aurait voulu à en croire par sa réaction qui me laissa silencieuse.

    « C'est ça ouais ! Tu trouve ça plus malin que la peinture ?! QUE DALLE ! TU ME LE PAIERA ! » s'époumonna-t-il avant d'entamer une série de coups répétés sur la paroi de la bulle qui nous retenait prisonniers.

Je restai toujours aussi silencieuse face à cette violence en sachant très bien que cela n'aurait servis à rien que je raisonne mon compagnon. Je me contentai de fixer le sol qui s'éloigner de plus en plus de nous tandis que la bulle s'élevait dans les airs, indifférent à la colère du jeune homme. J'eus un soupir et ressortis mon livre, me contentant de continuer de lire mon récit en attendant que la tempête passe, voilà tout. Très vite les coups cessèrent. Je levai lentement les yeux de mon livre pour remarquer que le jeune homme me fixait, l'air ahuri. Peut-être venait-il de se rendre compte que ses efforts étaient vains ou alors simplement que ma présence suffisait à le mettre dans cet état second ? Et non, je ne jette pas des fleurs, loin de moi cette idée ! Qui irait jeter des fleurs à une chose qui ne mériterait même pas d'exister ? Peut-être qu'il me fixait ainsi parce que mon accoutrement le surprenait ? Pourtant, j'avais l'air normale dans ces vêtements ... Peut-être qu'il venait de voir les pages vierges que je parvenais à déchiffrer sans l'ombre d'un problème ? Ou alors ...

    « Je suis désolé, c'était vraiment ... stupide. » s'excusa-t-il finalement, l'air gêné.

Que ... Quoi ? Hein ? Mais de quoi qu'il cause ... L'information prit tout son temps avant de finalement faire le trajet jusqu'à mon cerveau. Sa crise de nerf de tout à l'heure envers la bulle ... Ah, c'est donc de cela qu'il s'excusait ? Je ne sais pas si c'est à cause de l'Esquisse mais en tout cas, ce n'est pas ce qui m'a le plus marqué ... Je retins un soupir face à mon impassibilité et je fus prise au dépourvue en entendant la phrase qui s'en suivit.

    « Jowan, enchanté ! »

J'eus la sensation de prendre une douche froide au moment même. Mon mur se mit presque aussitôt en place en catastrophe dans mon esprit alors que je levai les yeux vers cette main tendue vers moi. Pourquoi un geste amical sonnait-il comme la potence du meurtrier à mes oreilles ? J'en lâchai mon livre, surprise jusqu'au bout, ne sachant comment réagir. Se présenter ? L'ignorer ? L'envoyer balader ? Le remercier d'avoir essayer de percer la bulle ? Se murer dans un silence des plus complets ? J'analysai la situation. Aucune fuite possible. Pourquoi rien que le fait de se présenter sonnait-il comme le début d'un grand stress ? Peut-être que je commence à faire une crise d’hypoglycémie ? Non, non, trop beau pour être vrai, ça ferait un porte de sortie beaucoup trop évidente. Bon, Neoko, dis quelque chose, tu vas passer pour une attardée mentale à fixer sa main comme si c'était un truc complètement incroyable, un truc que t'as jamais vu de ta vie ... Je déglutis péniblement. D'habitude, ce genre de situation me laisse sans voix, j'arrive à esquiver la présentation, mon mur mental fait le boulot pour moi. Mais là, il a tout de même essayé de me sauver de cet endroit réduit et flottant tout de même ... Attends, c'est juste une question de morale qui me bloque à ce point ? Et ben, on est pas sortis de l'auberge ... Et bon sang dis quelque chose, il va finir par croire que tu as VRAIMENT une défaillance mentale ! Ou alors que tu es muette ... Au choix. Je repris délicatement mon livre que je posais sur mes genoux, ouvert sur les pages vierges que je lisais tout à l'heure. Une légère faille se forma dans mon mur mental.

    « Neoko. Enchantée ... » glissai-je timidement en saisissant sa main tendue.

Si j'avais été un robot à cet instant, je pense que j'aurais eu un bug de système.


Note Hors RP:


Dernière édition par Neoko A. Shinkiseki le Dim 4 Nov - 10:45, édité 1 fois
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Sam 3 Nov - 18:10
Jowan eut l'étonnement de remarquer qu'il semblait avoir provoqué un . . . blocage total chez la jeune fille. Faisait-il donc si peur que cela ?! Sérieusement ? Il n'avait pas la réponse et la jeune fille fixait sa main avec un air indéchiffrable . . . Il ne faisait aucun doute que bien qu'immobile, elle devait cogiter à toute vitesse, mais cogiter quoi ? Là était la question. Bon certes sa main est dégoulinante de peinture et ça ne donne pas très envie de la serrer mais si ça n'était que cela elle aurait juste prit un air gêné et lui aurait tout de même répondu . . . Du moins c'est ce qu'il supposait.
Tout ce qu'il pouvait dire c'est qu'elle semblait en proie à un grand stress et qu'il en savait trop ce qu'il avait fait pour provoquer cela . . . Il commençait même à se demander s'il n'avait pas un peu plus perdu le contrôle de lui même qu'il en le croyait, au point d'effrayer une petite fille . . . Mais elle finit par se ressaisir et replaça son livre sur ses genoux avant de serre sa main en lâchant timidement son prénom.
Neoko, voilà qui était fort mignon . . . Arh voilà qu'il recommençait à trouver des choses mignonnes ! Il passa rapidement sur le sujet, chassant rapidement cette idée de sa tête et se concentra sur le trajet de la bulle. Ils avaient à présent prit une certaine hauteur et il pouvait contempler tout un assemblage de tâches colorées sous leurs pieds. Et plus ils prenaient de la hauteur plus la tableau abstrait s'agrandissait et prenait un aspect vivant. Des troupeaux d'objets se mouvaient, créant des couleurs changeantes et se déplaçant à travers les tâches colorées du paysage lui même. Paysage qui d'ailleurs lui aussi changeait paisiblement de couleur deci delà. Une vague bleue sur l'herbe orange pâle, des arbres au feuillage changeant . . . En somme l'ensemble formait quelque chose d'assez fascinant.

La bulle continuait de s'élever lentement, les portant vers une destination inconnue avec un calme surprenant. Oui l'altitude semblait un lie particulièrement apaisé au premier abord. De là ils pouvaient contempler les étranges créatures de l'endroit sans le moindre risque. Du moins les plus grosses . . . tel que l'éléphant bleu couvert de clochettes et aux oreilles en éventail qui planait en rase-motte à plusieurs dizaines de mètres deux . . . Il n'avait pas l'air agressif mais il devait mieux valoir ne pas se tenir sur son chemin, au moins on l'entend arriver . . .
Quand aux habitants qu'il côtoyaient dans le ciel, ils n'étaient pas bien nombreux et tout aussi étranges que ce qu'ils avaient put croiser sur le sol . . . Et à ce qu'il pouvait voir ça avait une certaine prédilection pour les déplacement en groupe, en troupeau, en essaim ou quoi que ce soit d'autre . . . Et c'est ainsi qu'ils eurent la joie de disperser un vol de passoires aux ailes de chauve-souris vertes (l'une d'elle fut d'ailleurs littéralement éjecté du groupe en rebondissant sur la bulle qui cette fois maintint sa trajectoire comme si de rien était) ou d'observer un gracieux vol de théières de verre remplies de soupe (du moins à vue de nez) et aux majestueuses ailes de pigeon (qui semblait pourtant trop petite pour leur permettre de ne pas paraître empotées) et qui, loin d'adopter la formation en essaim des passoires, préféraient au contraire la formation en R rigoureusement respectée . . . Oui tout le monde connaît la formation en V des vols d'oies . . . Et bien les théières se déplacent en formation R, c'est aussi simple que cela.

Il se désintéressa rapidement du spectacle terrestre et aérien, portant son attention vers sa compagne d'infortune, et s'asseyant au fond de la bulle. Visiblement ils allaient devoir attendre d'être plus prés du sol, ou du moins qu'une occasion de descendre sans trop de risque se présente . . . Ou bien qu'un incident les précipite vers une mort certaine . . .
Quoi qu'il en soit tenter d'établir le contact avec la jeune Neoko serait des plus judicieux n'est-ce pas ? C'est pourquoi il s’intéressa à elle et alors qu'il ouvrait la bouche pour lui demander depuis quand elle était arrivé ici, remarqua (finalement) que le pages de son bouquin étaient totalement vierges. Mais le plus étonnant est surtout qu'elle semblait totalement absorbée par la « lecture » de ses pages blanches . . . Et il avait beau changer d'angle il semblait ne pas y avoir de trucage, pas de texte apparaissant selon l'angle d'arrivée de la lumière ou quoi que ce soit, rien . . . Il finit par s'approcher des pages avant de lui demander avec curiosité :

« Tu vois vraiment quelque chose à lire là dessus ? »

Spoiler:
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Dim 4 Nov - 12:43
You're just another brick in the wall ...

Malgré ma piètre présentation et la sensation perplexe qui se lisait sur le visage de compagnon de mauvaise aventure, celui-ci en fit abstraction en se concentrant sur le paysage que nous dévoilait ce monde à travers notre bulle. Je consentis à lever les yeux de ma lecture et mon regard se perdit dans les méandres des objets complètements loufoques qui peuplaient le ciel rose pâle de l'Esquisse. Un soupir silencieux disparut dans les airs à leur vue. Décidément, malgré leur originalité, il n'avait vraiment plus rien d'exceptionnel désormais à mes yeux. Après, on s'y habitue avec le temps. Je m'adossai plus confortablement contre la paroi de la bulle et bien que la sensation élastique n'était pas des plus agréable, je fis comme si de rien n'était.

Je jetai un coup d’œil vers le jeune homme - Jowan si ma mémoire est bonne - qui semblait détailler les objets volants. Lui, au moins, il sortait de l'ordinaire avec sa propre personne en fait ... Son accoutrement peinturluré de tonnes de couleurs plus voyantes les unes que les autres lui donnait une touche de bizarrerie un peu excentrique qui était tout à fait charmante. M'enfin ... Ce n'était pas pour autant que j'allais me mettre à lui parler aussi librement, à lui imposer mon existence, ma présence. Le fait d'être enfermer ensembles dans cette mésaventure était bien assez suffisant je pense. J'eus un nouveau soupir silencieux et je baissai les yeux vers mon livre, caressant lentement une des pages vierges sur lesquelles apparaissaient des lignes d'écritures serrées à la main que seule moi pouvait voir. Je me plongeai dans ma lecture, oubliant le reste du monde, oubliant mes pensée, oubliant cette bulle, oubliant l'Esquisse ... Un conte. Décidément, en ce moment, j'étais gâtée par les histoires pour enfants. Cela n'était pas pour me déplaire, les frères Grimm étaient mes compteurs préférés ...

Un faible sourire étira mes lèvres et mes yeux se mirent à parcourir la page. Un conte banal en soi. Mais un de mes préférés sans doute. Hansel et Gretel. Parfois, je me disais que ce n'était ni plus, ni moins que le même conte qu'était celui du Petit Poucet. Mais pas tout à fait. Il y avait quelques nuances qui permettaient d'en douter, d'autres qui ne l'autorisaient pas. Les petits cailloux, les bouts de pain, les orphelins abandonnés ... Les deux histoires se reflétaient par moment tel un miroir. Malgré ces similitudes, j'appréciai toujours la lecture de ce conte ou même de l'autre bien que je ne pouvais m'empêcher parfois de les comparer, m'attardant sur un passage, me remémorant d'autres parties ... C'était une véritable gymnastique de l'esprit que je faisais rien quand lisant quelques mots. Pour une autre raison qui m'échappait, je me souvins que j'adorai conter cette histoire à quelqu'un dans l'autre monde. Quelqu'un de cher. Mais qui ? Mon regard s'assombrit à cette pensée. J'étais presque complètement amnésique sur mon passé avec l'Esquisse. Et parfois, cela me faisait plus mal qu'on ne pouvait le croire.

Jowan avait fini par détourner le regard du firmament pastel et des objets qui s'amusaient en son sein. Je me plongeai dans ma lecture afin d'éviter toute confronattion. Moins je parlais, mieux c'était. Enfin, du moins, c'est comme cela que je marchais. Après, peut-être que ...

    « Tu vois vraiment quelque chose à lire là dessus ? » me demanda-t-il soudainement, me tirant de mes pensées.

Je redressai aussitôt la tête vers lui, surprise de ne pas avoir remarquer qu'il se soit rapprocher. C'était bien la première fois que l'on me demandait cela. D'habitude, les gens faisaient abstraction de mon livre, ils s'en fichaient, parfois me prenait simplement pour une folle regardant une page vierge. Je clignai plusieurs fois des yeux et baissai les yeux vers les pages de mon livre. Pourtant, je les voyais belle et bien ces écritures malicieuses. Je hochai lentement la tête. Puis je relevai celle-ci et mon regard s'arrêta sur Jowan. S'il si intéressé peut-être que je pouvais faire un effort avec lui ... Un effort minime pour construire une conversation sans réel but. Si elle tournait autours de mon livre, ça ne nous créera peut-être aucun lien. Sans doute ... Créant une infime brèche dans mon mur mental, je me saisis d'un courage surhumain que je ne me connaissais pas.

    « Disons qu'il marche ... un peu comme ... par ma pensée ... Comme si j'étais un peu le maître du livre. Et que les récits ... n'apparaissent qu'à mes yeux, par ma volonté. C'est un livre tout à fait ... ordinaire à la base. » hésitai-je, ne sachant pas réellement comment expliquer le pourquoi du comment de ce livre.

Tout ce que je savais c'est que depuis mon arrivée ici, j'étais la seule à pouvoir le lire. Aux autres, cela restait des pages vierges. Uniquement des pages blanches, sans réelle trace d'un quelconque récit. Moi-même, je ne savais pas pour quelle raison ce livre agissait de la sorte mais je n'allais pas m'en plaindre, du moment que je pouvais lire à ma guise, cela me convenait parfaitement. Mes yeux parcoururent encore quelques lignes puis je me tournai vers Jowan. Après tout ... Je pouvais continuer un peu de faire un effort avant que ce courage ne disparaisse complètement. L'Esquisse ne changeait pas que mon livre. Il me changeait aussi au final ...

    « C'est étrange, n'est-ce pas ? ... ... Tu aimes bien ... lire ? » lui demandai-je timidement avant de détourner le regard vers mon livre.

Je passai juste pour une grosse timide au final. Mais peu importe.


Note Hors RP:
Anonymous
Invité
Invité
Mer 7 Nov - 21:13
Après un instant de latence la jeune fille daigna lui répondre avec peu d'assurance :

« Disons qu'il marche ... un peu comme ... par ma pensée ... Comme si j'étais un peu le maître du livre. Et que les récits ... n'apparaissent qu'à mes yeux, par ma volonté. C'est un livre tout à fait ... ordinaire à la base. »

Cette histoire de bouquin lui semblait un peu étrange, mais pour tout dire vu tout ce qu'il avait put voir de ce vaste monde . . . ça ne devrait même pas le surprendre. Et il était bien loin de la prendre pour une folle, il était seulement étonne qu'Elle puisse accorder ce genre de faveur . . . C'en était même tellement peu logique que c'en devenait suspect. Il jeta un regard méfiant au livre . . . il est vrai qu'il semblait normal . . . raison de plus pour s'en méfier . . .
Il lui aurait bien poser d'autres questions, car cet ouvrage l'intriguait et surtout car quelques informations supplémentaires auraient potentiellement put affirmé ou réfuter ses soupçons mais la jeune fille semblait déjà bien assez embarrassée ainsi et il y avait bien peu de chance qu'elle n'en sache plus qu'elle le lui disait . . . Et puis la jeune fille se plongeait déjà de nouveau dans sa lecture alors il n'ajouta rien et s'adossa à la paroi de la bulle. La sensation était tout sauf rassurante, il eut d'abord l'impression qu'elle allait céder sous son poids s'il s'y laissait aller, mais après plusieurs tests prudent il s'est avéré que la pellicule était plus solide qu'elle n'en avait l'air et il s'y adossa totalement.

À sa grande surprise, Neoko se détourna rapidement des pages blanches et osa lui poser une question, toujours aussi timidement et il se surprit d'ailleurs encore une fois à trouver cela mignon (à croire que quelque chose clochait chez lui).

« C'est étrange, n'est-ce pas ? ... ... Tu aimes bien ... lire ? »

Il ouvrit immédiatement la bouche pour répondre à cette tentative de contact mais resta un instant suspendu . . . La réponse aurait dû lui venir immédiatement et pourtant il peinait à déterminer s'il était capable de répondre à la question . . . Il referma bien vite la bouche et afficha un air perplexe . . . Aimait-il lire ? . . . Lisait-il avant d'arriver ici ? C'était une très bonne question. Et il ne put y répondre qu’après un laborieux effort de mémoire . . . Il avait l'impression de déterrer des objets enfouis et pourtant ça n'est pas comme s'il avait quitté cette vie il y a longtemps . . .
Après quelques secondes à tourner à vide, son esprit finit enfin par agrippé un souvenir et à le tirer vers lui . . . Avant il passait bien la moitié de son temps à s'immerger dans la réalité des faits, la réalité de ce qu'il nommait généralement la connerie humaine, et il criait son avis au monde. Seulement se focaliser ainsi sur ces dures réalités avaient certes l'avantage de lui procurer une rage parfois très motrice . . . Seulement il arrivait vite à un moment de trop plein et là . . . l'évasion était inévitable. Qui pourrait vivre en permanence ancré dans une telle réalité ? Personne. Il existait bien des moyens d'évasion mais son préféré était bien la lecture. Oui on peut dire qu'il lisait beaucoup, il aimait la libération de ces moments où l'on oubli jusqu'à sa propre existence pour se noyer dans le récit. Ces moments où l'on est hors du temps et de la réalité . . . Que lisait-il alors ? Il n'en avait plus la moindre idée . . . Mais il lisait c'était sûr . . .
Il finit par afficher un léger sourire :

« Oui beaucoup . . . Enfin je crois . . . Avant. En fait je n'ai pas vraiment eut l'occasion de lire depuis que je suis arrivé . Je me demande ce que peuvent contenir les livres qu'Elle crée . . . J'en ai vu quelques uns mais j'avais rarement le temps de m'arrêter pour les ouvrir, ou tout simplement pas l'envie de leur courir après. »

Il émit un léger rire. Il est vrai que courir après la nourriture était déjà bien assez embêtant pour qu'il faille en plus suer sang et eau pour récupérer un satané bouquin qui a les plus fortes chances de vous décevoir ou de vous jouer un tour, n'est-ce pas ? Et puis si c'est pour finir avec un livre sans pages entre les mains ou pour finir sa vie en tant qu'illustration dans un bouquin que personne n'ouvrira jamais car personne ne prend vraiment la peine de courir après . . . Pourquoi prendre soi même la peine d'en attraper un ? C'était une bonne question en effet . . . Remarque peut-être que rassembler ces livres et tous les brûler serait un bon moyen symbolique de montrer à la Dictatrice ce qu'il pensait de la souveraineté absolue de son délire . . . Restait à savoir s'il allait avoir le courage de brûler des livres . . . Si c'était pour la cause, alors oui. À moins qu'il ne se contente d'en découper les pages pour réarranger les mots dans un ordre cohérent . . . Ce qui restait bien moins spectaculaire, or quand on conteste, ça doit se voir ! Personne ne doit passer à côté . . . Et si personne ne court prés les livres pour les lire à quoi bon en réarranger le contenu ?

Sentant qu'il s'était égaré dans ses pensée il reporta de nouveau son attention sur la petite fille et finit par jeter un coup d’œil au paysage alentour qui changeait et rétrécissait au fur et à mesure qu'ils flottaient dans le ciel . . . Avant d'ajouter comme pour meubler :

« Tu crois qu'on va encore monter longtemps ? . . . »

Mais cette phrase anodine qu'il avait prononcé un peu pour la forme fit émerger dans son esprit une idée des plus réjouissantes ! Comment avait-il put ne pas y penser avant ?!
Il avait enfin trouver un moyen de faire un coup d'une grande envergure ! Car il faut dire qu'en repeignant de l'herbe et quelques animaux par ci par là, il s'était montré bien en dessous de ses propres capacités ! Alors qu'à présent il avait le moyen d'enfin s'en prendre à ce foutu ciel rose ! Il suffisait qu'ils montent jusque là haut !
Une flamme vibrante d'excitation de haine et de réjouissance à la perspective de son plan s'alluma dans ses yeux et un sourire tout autre étira ses lèvres alors qu'il laissait échapper une sorte de petit rire moins rassurant que le premier . . .

« Peut-être allons-nous finir par atteindre le ciel . . . »
Folie d'Esquisse
Messages : 997
Date d'inscription : 24/06/2012
Folie d'Esquisse
Ven 9 Nov - 22:00


La bulle monte, monte. Le ciel semble tout prêt, ses images viennent se briser devant vous. Mais Elle ne vous laissera pas percer son mystère, car certaines choses doivent rester secrètes.

Le noir. Votre bulle, recouverte par un voile opaque, empêche toute lumière de pénétrer. Pendant trois minutes, aucun bruit, aucun son. Rien. Libre à vous d'en profiter pour discuter, puisque vous êtes seuls, isolés du reste...

Lorsque vous rouvrirez les yeux, le ciel semblera bien loin. Car Elle en aura profité pour vous redescendre jusqu'en bas...




Héhé, libre à vous de retourner en haut ou pas 8D




(Merci à Ara' pour la super signature ♥)
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